Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

lundi 8 décembre 2014

LE MAROC APOSTROPHÉ SUR LES DROITS DE L'HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL

Coup de grisou entre Bruxelles et Rabat

Par
La répression dans les territoires occupés est le quotidien des SahraouisLa répression dans les territoires occupés est le quotidien des Sahraouis








Les violations perpétrées par les autorités marocaines à l'encontre des militants sahraouis qui sont toujours emprisonnés, «sont incompatibles avec ce rapprochement entre le Royaume du Maroc et l'espace économique européen» souligne un communiqué du Parlement européen.
Le Maroc réprime, torture...Les condamnations pleuvent. Les sanctions ne sont pas encore tombées. L'Union européenne très pointilleuse sur la question des droits de l'homme remettra-t-elle en cause les accords économiques qu'elle a conclus avec le Royaume? L'avenir nous le dira. L'avertissement qu'elle vient de lui lancer est en tous les cas à prendre très au sérieux. Le Parlement européen a relevé, que plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), à l'instar de Human Right Watch (HRW), «rapportent plusieurs témoignages attestant de cas d'abus et de torture comme le cas de Mohammed Dihani», souligne un communiqué du Parlement européen répercuté vendredi dernier par une dépêche de l'APS. Quelles répercussions peuvent-ils avoir sur les accords UE-Maroc? «Les dispositions du plan d'action pour cinq ans de l'Union européenne-Maroc, dans le cadre de la politique européenne de voisinage, incluent le respect des droits de l'homme comme condition nécessaire pour la tenue d'un dialogue continu et un rapprochement progressif de l'économie marocaine dans le cadre du marché unique de l'UE» précise le document des élus européens qui indique que ces violations perpétrées par les autorités marocaines à l'encontre des militants sahraouis qui sont toujours emprisonnés, «sont incompatibles avec ce rapprochement entre le Royaume du Maroc et l'espace économique européen». Une vieille rengaine. Le 10 décembre 2009, jour de la célébration du 61e anniversaire de l´adoption de la Déclaration universelle des droits humains par l´Assemblée générale des Nations unies, des eurodéputés en visite à Lanzarote (Iles Canaries) pour apporter leur soutien à Aminatou Haïdar (militante sahraouie des droits de l'homme qui a observé une grève de la faim de plus d'un mois après son expulsion d'El Aâyoune) ont appelé au gel du statut avancé qui devait lier le Maroc à l´Union européenne. «Le Maroc viole les droits de l´homme et nous demandons le gel d´une initiative (statut avancé) qui ferait pratiquement du Maroc un Etat membre sans l´être. Ce serait, sans doute, le pire geste de l´histoire de l´UE en matière de décolonisation», avait déclaré à l'époque Willy Meyer, parlementaire européen, espagnol, de la Gauche unie. Malgré ce coup de semonce, la répression a redoublé de férocité dans les territoires du Sahara occidental occupé. Comme se sont multipliées les arrestations et les détentions injustes et arbitraires des militants sahraouis. C'est dans ce contexte que le pouvoir marocain a organisé la seconde édition du Forum mondial des droits de l'homme qui s'est tenu à Marrakech du 27 au 30 novembre. Moins d'une semaine avant son coup d'envoi le Royaume a reçu une véritable volée de bois vert de la part des députés européens. Le président du Conseil national des droits de l'homme marocain (Cndh), Driss El Yazami, s'en est allé le 20 novembre vendre une image pratiquement idyllique de son pays dans l'enceinte du Parlement européen.
«Intervenant devant les membres de la sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen, le président du Cndh, Driss El Yazami a été «sévèrement» interpellé par des députés européens sur la «situation calamiteuse» des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés» a-t-on indiqué à partir de Bruxelles. «Parmi les griefs rappelés par les eurodéputés ont figuré la 'tragédie sanglante'' de Gdeim Izik en 2010, le décès du militant sahraoui, Hassan al Wali, sous la torture, l'isolement des prisonniers d'opinion qui n'ont pu être visités, y compris par des députés européens et les mauvais traitements qui leur sont infligés» avait ajouté la même source. Le dossier des droits de l'homme commence à peser un peu trop lourd dans les relations entre Bruxelles et Rabat. Un coup de grisou semble inévitable entre les deux partenaires.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire