N.Pilay : grands progrès mais beaucoup reste à faire
Rabat - La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay,
a estimé jeudi que le Maroc avait réalisé de grands progrès en la
matière mais ajouté que beaucoup de travail restait à faire, déplorant
la persistance de vieilles habitudes.
Mme Pillay termine une
visite de quatre jours à Rabat, la première d'un Haut-commissaire aux
droits de l'Homme en 13 ans. Elle s'est notamment entretenue avec le roi
Mohammed VI ainsi qu'avec des représentants de la société civile.
Le
Maroc a fait de grands progrès vers une meilleure protection des droits
de l'Homme, a dit à la presse la responsable onusienne, citant la
création en 2004 de l'Instance équité et réconciliation (IER), chargée
d'enquêter sur les violations passées.
En 2011, dans le contexte
du Printemps arabe, le royaume a adopté une nouvelle Constitution qui
donne la primauté aux conventions internationales, s'est-elle félicitée.
Mais, selon Navi Pillay, de nombreuses protections promises par le texte doivent encore se concrétiser.
Beaucoup
de travail reste à faire pour approfondir la culture du respect des
droits de l'Homme dans toutes les institutions de l'Etat, a fait valoir
la Haut-commissaire.
Appelant à combattre les vieilles habitudes,
Mme Pillay a évoqué la lutte contre la torture, en notant que des
délégations onusiennes avaient récemment fait part de leur
préoccupation.
Le roi m'a dit qu'il ne pouvait tolérer la torture
sans pouvoir exclure l'existence de cas isolés, a-t-elle relevé,
appelant à des enquêtes systématiques.
L'impunité est le combustible le plus puissant pour la violation des droits de l'Homme, a argué Navy Pillay.
Elle
a en outre mentionné comme source d'inquiétude la répression de
certaines manifestations, citant le cas d'un rassemblement en août
dernier contre la grâce royale accordée un temps par erreur à un
pédophile espagnol.
- Offre d''assistance technique' au Sahara -
Même
si la liberté d'expression est généralement respectée, il est
regrettable d'entendre que des journalistes et blogueurs sont visés, se
voient imposer des amendes, le retrait de leur accréditation et même des
emprisonnements sur la base d'accusations créées de toutes pièces,
a-t-elle encore jugé.
Mme Pillay a cité le cas d'Ali Anouzla,
poursuivi pour incitation au terrorisme en raison de la publication sur
le site arabophone Lakome d'un lien vers une vidéo d'Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi) appelant au jihad, dans le cadre d'un article consacré
à ce document inédit.
Les principales ONG internationales ont réclamé à plusieurs reprises l'abandon de ces poursuites.
En
réaction, le porte-parole du gouvernement Mustapha Khalfi a estimé que
cette visite symbolisait une interaction courageuse et responsable avec
les mécanismes onusiens, et exprimé la disposition du Maroc à régler les
problèmes soulevés.
Devant la presse, Navi Pillay avait par
ailleurs abordé le dossier spécifique du Sahara occidental, une
ex-colonie espagnole contrôlée par Rabat mais revendiquée par des
indépendantistes (Polisario).
Qualifiant d'encourageant le rôle
des sections locales du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH,
officiel), elle a proposé de leur apporter une assistance technique.
Mon
bureau est chargé de surveiller bon nombre de situations de droits de
l'Homme à travers le monde et de les évaluer, et nous pouvons assurer un
système de surveillance et de suivi (...) indépendant et impartial,
a-t-elle dit.
Ces dernières années, le Maroc s'est
catégoriquement opposé à tout élargissement aux droits de l'Homme du
mandat de la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso).
(©AFP / 29 mai 2014 19h50)
ONU: Navy Pillay parle torture avec le roi
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A quand le procès du TORTIONNAIRE Hammouchi et des autres TORTIONNAIRES ?!
التعذيب في المغرب كان من بين المواضيع التي ناقشتها المفوضة السامية لحقوق...
www.alyaoum24.com|Par مريم بوتوراوت
- Hassan Wifak IL RECONNAIT LA FALA9A ENFIN .
- Zakaria Moumni Il A RECONNU la TORTURE enfin. La torture ne se limite pas à la Fala9a, c'est aussi électrocuter les victimes, les suspendre la tête en bas, les priver de sommeil, de nourriture et d'eau, les tabasser avec des barres en fer et des câbles, les menacer de mort, et bien d'autres choses encore.
Mme Navi Pillaa dit :
Le Roi Mohamed VI m'a informé qu'il ne peut pas tolérer la torture, bien qu'il ne puisse pas exclure qu'il existe des cas isolés. D'autres responsables ont reconnu que la torture n'était pas une politique de l’Etat, mais qu’il faudra du temps pour éradiquer «les mauvaises habitudes».Le critère décisif de ces engagements est la responsabilité. L'impunité est le combustible le plus puissant pour les violations des droits de l'homme. Mais une seule poursuite de haut niveau des auteurs d'actes de torture ou de mauvais traitements enverra un signal fort aux fonctionnaires de l'État et au grand public montrant que le Maroc , dans les faits, ne tolère pas l'utilisation de la torture ou d'autres traitements cruels , inhumains ou dégradants.Les allégations de torture doivent immédiatement faire l 'objet d' enquêtes, sans exception, et les éléments de preuve obtenus sous la contrainte doivent être exclus, comme exigé explicitement par les lois internationales et marocaines.
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