D’autres attroupements devant notre Ambassade à Rabat aujourd’hui
L’Algérie écarte l’acte isolé
par Hamid Mohandi, L'Éconews, Alger, 2/11/2013
Après avoir fait visionner par des experts la vidéo montrant des
manifestants marocains prendre d’assaut notre consulat à Casablanca, il
apparait clairement qu’il ne s’agissait pas d’un "acte isolé" comme on voulait
bien nous le faire admettre.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien réfute
cette thèse et évoque « une violation » flagrante de l’enceinte
diplomatique algérienne au Maroc. Les éléments visuels de preuve,
examinés « ne donnent pas de crédit à la thèse de l’acte isolé », avait
souligné le porte parole de notre diplomatie dans une déclaration faite à
l’APS. Il s’agit bel et bien de profanation de l’emblème national et
d'une agression caractérisée de la souveraineté du territoire.
Les manifestants qui, ont pris le soin de filmer la scène puis de la
diffuser pour le grand public ne cachent pas leur forfait : on pouvait
les voir applaudir et les femmes pousser des youyous au moment ou
l’individu, monté sur le fronton de l’édifice abritant notre consulat,
s’acharnait sur la corde maintenant l’emblème national sur son mât. Et
ce, sous le regard nullement inquiété des policiers en uniforme. De tels
éléments ne prêtent nullement à l’acte isolé, ni à une quelconque
motivation personnelle.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères n’a pas manqué
de souligner le regret de l’Algérie devant de telles attitudes surtout
qu’elles ont été suivies par d’autres rassemblements du même genre, «
Nous regrettons la poursuite de la mobilisation de foules autour de
notre ambassade à Rabat et de notre consulat à Oujda, car celle-ci est
de nature à déboucher sur la répétition de ce genre de dérapages graves »,
a-t-il ajouté
Notons par ailleurs que le roi du Maroc s’est abstenu d’adresser le
traditionnel message de vœux au président Bouteflika à l’occasion du 1er
novembre. Un fait inédit dans les relations diplomatiques entre les
deux pays et un message d’hostilité du royaume chérifien à l’égard de
l’Algérie.
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Drapeau algérien arraché au Maroc : l’Algérie veut être associée à l’enquête
Les autorités algériennes veulent être associées à l’enquête sur
l’arrachage du drapeau algérien de son consulat à Casablanca, « pour
déterminer les faits et s’assurer que les suites appropriées ont été
engagées, à la suite de cet incident particulièrement grave », a
indiqué, ce dimanche 3 novembre, le ministère des Affaires étrangères
dans un communiqué.
Ce dimanche, l’ambassadeur du Maroc en Algérie a été convoqué au
siège du ministère des AE. Il lui a été rappelé la demande « pressante »
d’« explications circonstanciées sur la violation inacceptable des
locaux consulaires algériens à Casablanca et la profanation
impardonnable de l’emblème national, le jour même de la célébration du
déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre », ajoute le
communiqué.« Il a été rappelé à l’Ambassadeur que l’Algérie n’accorde pas de crédit à la thèse de l’"incident isolé" et encore moins au "fait divers" », ajoute la même source. Celle-ci explique baser cette conclusion sur une « analyse rigoureuse des éléments visuels de preuve, entourant le double forfait, perpétré par un individu faisant partie d’un groupe de manifestants hostiles à l’Algérie et à ses hauts responsables ».
S’il a exprimé les regrets de son gouvernement et a précisé que le ministre marocain des Affaires étrangères s’était entretenu avec l’ambassadeur d’Algérie à Rabat le jour même et a "condamné cet acte inadmissible", l’ambassadeur marocain n’a pas présenté des excuses officielles. « Le ministère des Affaires étrangères, qui souligne toute la responsabilité du gouvernement marocain dans la création du climat de tension et d’escalade qui prévaut actuellement, réaffirme la nécessité d’une prise de position claire et sans équivoque de sa part quant à l’impératif du respect des symboles de l’État algérien en toutes circonstances », conclut le ministère des AE.
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