Un
migrant se cache dans une forêt près de Nador au Maroc, après la
tentative de près de 300 migrants de pénétrer dans l’enclave espagnole
de Melilla, le 18 septembre 2013.
AFP PHOTO / FADEL SENNA
|
Au Maroc, plus d'une centaine de migrants africains ont tenté
de rejoindre l'Europe en franchissant la frontière de l'enclave
espagnole de Melilla mardi 5 novembre. Selon les autorités marocaines,
un quarantaine d'entre eux a été arrêtés, et aucun n'est parvenu à
passer de l'autre côté. Après une relative accalmie le mois dernier, il
semble que de nombreux sans-papiers présents dans le royaume pensent que
la répression européenne va encore s'aggraver et tentent le tout pour
le tout avant qu'il ne soit trop tard.
Tôt mardi matin, une fois de plus, 150 migrants africains se
sont lancés, en groupes, à l'assaut des hautes clôtures barbelées de la
frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole de Melilla, dans le
nord-est du royaume.
Un homme est mort en chutant du haut des grillages. Quatre autres
personnes ont été blessées. Cet assaut est le dernier en date d'une
nouvelle vague de tentatives ratées de franchissement de la seule
frontière terrestre entre l'Afrique et l'Europe, avec l'enclave de
Ceuta, non loin de Tanger.
→ A (RE)LIRE : pas de mesure concrète sur l'immigration au sommet européen de Bruxelles
La fréquence de ces tentatives avait ralenti, en septembre, après le
lancement par le Maroc d'une nouvelle politique migratoire, visant à
régulariser les sans-papiers africains. Mais depuis trois semaines,
elles ont repris et sont désormais quasiment quotidiennes.
Rumeur autour de la construction d'un mur en béton à la frontière
Par la terre ou par la mer, en petits groupes ou par centaines, de
nombreux migrants africains présents au Maroc cèdent aux pressions des
passeurs, explique le responsable d'une association de migrants
interrogé par RFI.
Ceux-ci leur affirment en effet que, dès l'année prochaine, les
autorités espagnoles entendraient construire un mur en béton autour de
leurs enclaves et, avec l'argent européen, renforcer encore la
répression aux frontières.
► A (RE)ECOUTER : Après Lampedusa, que font les dirigeants africains?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire