Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

mardi 3 avril 2012

Ahmed Benseddik gêne Najib Boulif au sujet des affaires royales

Par KHALID TRITKI, marocecho,3/3/2012

Mohamed Najib Boulif, ministre des Affaires générales et de la gouvernance, a eu un vendredi 30 mars mouvementé. Ce jour-là, le ministre recevait des conférenciers qui devaient lui présenter la synthèse d’un débat sur la bonne gouvernance, organisée à Rabat le 7 mars dernier. S’attendant à une visite protocolaire, Boulif a eu droit à un serment virulent.

En effet, malchanceux, Najib Boulif comptait parmi ses invités, sans le vouloir ou le programmer, Ahmed Benseddik, l’ingénieur officiellement viré de la direction de la station thermique de Moulay Yaqoub (filiale de CDG) pour manque de respect au roi. Lui-même l’un des conférenciers devant présenter la synthèse de son intervention, Benseddik ne pouvait manquer cette occasion en or, non pas pour rappeler à Boulif sa promesse de mener une enquête pour élucider cette sombre affaire, mais pour marquer un « échec et mat » hautement politique.

Benseddik a rappelé au ministre membre du Parti Justice et Développement son engagement pour la séparation du pouvoir politique des intérêts économiques. Preuve à l’appui. Najib Boulif, aux côtés de Mustapha Ramid, ministre de la Justice, Lahbib Choubani, ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile et Saadeddine Otmani, ministre des Affaires étrangères, faisait partie, le 30 mars 2011, des signataires d’une déclaration intitulée « A propos du changement que nous voulons ».

Au moins trois des grandes revendications de la dite déclaration demeurent d’actualité et étaient, au moment de diffusion, jugées urgentes. Les signataires de la déclaration réclamaient le « démantèlement des organes répressifs avec obligation de rendre compte pour les responsables d’abus et de violence récentes et passées, en plus de la mise en lumière des lieux de détention secrète en vue de leur fermeture ».

Ils exigent, en outre, « la reddition de comptes et poursuite des corrompus (politiques et économiques), leur éloignement des postes de décision et cessation de la protection dont ils bénéficient et fin de l'impunité ».

Et enfin, et c’est le plus gênant pour Boulif et ses compagnons au PJD, le « respect de l’incompatibilité entre l’exercice du pouvoir et les activités commerciales et les affaires ». Autrement dit, l’état major du PJD, le parti au pouvoir actuellement, avait signé une pétition appelant le roi à se retirer des affaires économiques.

Une année après la signature de cette déclaration, la séparation du politique et de l’économique ne figure plus dans le programme des islamistes. D’ailleurs, devant l’intransigeance de Benseddik, nous racontent des témoins de cette rencontre surréaliste, Najib Boulif n’a pas trouvé de refuge que de parler d’une hypothétique « approche graduelle ». Autrement dit, (et l’interprétation est de marocecho.com) « oublie, le roi sortira des affaires quand il le voudra ».
http://www.marocecho.com/politique/gouvernance/ahmed-benseddik-gene-najib-boulif-au-sujet-des-affaires-royales.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire