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mercredi 24 août 2011

Dans la région de Mohammedia des victimes de l'injustice errent dans la nature

Par Ali Fkir, 24/8/2011
Les victimes de l'arbitraire (Douar Baba, commune de Sidi Abdennabi) en sit-in devant la préfecture d'Abdennabi. L'AMDH, section de Mohammedia, était là. Sur une des photos les camarades Moussedad et Zereoul.

Les victimes des politiques antisociales de l’État et des pratiques dégradantes des agents locaux errent sans espoir dans la région comme de simples vagabonds. La corruption, la bastonnade... c'est le pain quotidien des déshérités.A Chellalat (Mohammedia), victimes de véritable racket (avec la complicité des agents locaux), ils sont des centaines à réclamer en vain justice. Les responsables de ce drame humain circulent librement.
Écoutez l'une des victimes qui raconte son/leur calvaire.


Plusieurs familles squattent la forêt de Chellalat
source: Libération (Maroc), 25/7/2011

Est-ce la fin du laisser-aller dans l’habitat insalubre? Rien n’est moins sûr, mais la volonté est là. Les autorités locales de Mohammédia ont récemment marqué un bon point (sic) en matière de lutte contre l’habitat clandestin qui gangrène les quatre coins de la préfecture. Pour ne pas laisser pourrir encore une fois la situation, les autorités ont ordonné vendredi dernier la démolition de tout un douar, soit quelque 700 baraques fraîchement installées.
Considéré comme un lotissement illégal, le douar Baba, commune Sidi Abdennabi (à côté de Chellalat) à Aïn Harrouda dans la préfecture de Mohammédia n’est plus. Seuls des décombres et des débris de bois et de métal témoignent des événements de cette journée rude pour les habitants et les forces de l’ordre venues en nombre faire appliquer la loi. Le bilan est important : plusieurs blessés dans les deux camps, une trentaine d’arrestations, des véhicules utilitaires saisis, etc. Quant aux pertes des familles en infraction avec la loi, elles sont estimées à quelque 38 millions de dirhams, soit environ 55.000 DH par ménage. Les familles délogées se sont réfugiées dans les forêts     avoisinantes.

Selon  des sources concordantes, «les habitants du douar, venus en majorité des quartiers périphériques de Casablanca, ont acheté des parcelles de terrain à un promoteur véreux en établissant des actes dont les signatures ont été légalisées. Celui-ci, en cavale depuis la semaine dernière, leur a vendu ce lotissement clandestin à des prix défiant toute concurrence». Une transaction illégale au regard des dispositions pertinentes des lois en vigueur et, particulièrement du Code de l’urbanisme, car ce lotissement illégal n’avait pas lieu d’être aménagé dans une zone rurale.
Les constructions ont été réalisées sans plan ni autorisation des services compétents. Certaines ONG affirment que «les habitants de ce douar démoli par les forces de l’ordre ont profité des manifestations du Mouvement du 20 février qui préoccupaient davantage les autorités locales pour s’y installer. Les constructions s’effectuaient la nuit et les week-ends». D’autres ONG vont jusqu’à accuser certains responsables d’avoir encouragé par leur silence, l’installation de ce douar au cours des trois derniers mois.  Les habitants qui avaient manifesté samedi et dimanche matin ont réussi à faire entendre leur voix. Victimes et coupables à la fois, ils ont eu droit à la bienveillance des officiels de la ville qui leur ont promis, selon nos sources, «des solutions acceptables dans les plus brefs délais». Entre-temps, ces habitants squattent la forêt voisine à Chellalat où ils ont installé des tentes et des abris de fortune pour se protéger du soleil le jour et du froid la nuit, tout en réclamant haut et fort que le promoteur qui les a grugés leur restitue leur argent.
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Relire à ce sujet les informations du 24/7/2011 '(Près de Mohammedia, des centaines de personnes à la rue... et Situation insoutenable: destruction d'un douar...) et du 14/8/2011 (Insoutenable : le Makhzen lance une attaque...).
extrait : "Ces derniers mois les autorités locales ont laissé pousser comme des champignons des baraques, en contrepartie, des centaines de "bénéficiaires" (les victimes de la marginalisation) ont accepté de jouer le baltajia: chaque dimanche ils sont transportés dans des bus vers Casablanca ou vers Mohammedia gonfler les rangs des beni oui oui et autres anti- MVT20FEVRIER" par Ali Fkir
(ndlr)

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