Par Aboubakr Jamaï, ancien directeur du Journal Hebdomadaire, juin 2010, spécial colloque information Maghreb

Jusqu’à un passé récent, les amis du régime expliquaient que les déboires de la presse libre étaient plus le fait des débordements de celle-ci que d’un retour aux pratiques de l’ère Hassan II. La presse indépendante serait allée plus vite que la musique, mais la musique serait toujours là. En somme, la libéralisation politique se serait poursuivie, l’état de droit consolidé, les affaires publiques gérées avec plus de transparence. Sauf que la presse ne tenant pas en compte la nature nécessairement graduelle du changement dans nos pays, se serait enivrée d’une liberté nouvellement acquise et en aurait abusé. Cet argument aurait un semblant de validité si la liberté de la presse était le seul domaine de régression. Or le régime de Mohammed VI a régressé ou au mieux stagné dans tous les domaines afférant à la gouvernance politique et économique du pays. Selon les indicateurs de gouvernance, publiés annuellement par l’institut de la Banque mondiale, le Maroc réalise en 2008, dans cinq dimensions de gouvernance sur les six étudiées, des scores moindres qu’en 2000, année
de transition entre le règne de Hassan II et celui de Mohammed VI.
Source :
Pour un Maghreb des droits de l’Homme Bulletin du Collectif d’associations*
maghrebddh@yahoo.fr
N°4. juin 2010, Spécial Colloque
LA LIBERTÉ D’INFORMATION EN PÉRIL DANS LES PAYS DU MAGHREB
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