Par Ali Fkir, 4/2/2010
Des familles de paysans pauvres, des familles d'ouvriers, des familles des semi-prolétaires, des familles des sans droits aucun, font tout pour que leurs enfants accèdent à l'école. A l'école publique bien sûr, école qui n'a de public que l'adjectif.
Aujourd'hui au Maroc, l'enseignement c'est selon votre bourse:
- Pour ceux des comptes bien garnis, la progéniture s'envole vers les écoles étrangères dès le primaire ( les écoles suisses sont bien classés pour les bambins).
- Comptes relativement moins garnis, ce sont les écoles des missions étrangères au Maroc.
- Encore moins garnis (pour la moyenne bourgeoisie et les couches supérieures de la petite bourgeoisie), c'est l'enseignement privé marocain (lui-même classé de 300 dh le mois jusqu'à plus de 4 000dh).
Les millions d'enfants des autres classes sociales sont regroupés dans des classe de plus de 50 élèves, à niveau différent dans plusieurs cas. Ce sont les laissés pour compte.
L'Etat ne recrute plus, l'économie en difficultés structurelles est incapable d'absorber cette offre de travail à très bon marché, les enfants des classes populaires n'ont ni capital, ni piston...sont condamnés au chômage structurel.
Les familles ont tout sacrifié, ces jeunes ont bossé dur, ils ont décroché des diplômes, et se retrouvent sur le carreau.
Au Maroc, les Hommes ne sont pas nés égaux. Si vous êtes nés dans une famille de pauvre, vous resterez pauvre toute votre vie. Si vous êtes né aroubi, amazigh, jebli, vous ne serez jamais chef d'Etat, l'appartenance à la dynastie oblige.
Les enfants du peuple n'ont d'autres choix que la lutte pour une autre société.
les martyr-es Saïda Mnebhi, Belhouari, Douraïdi, ChbadaGrina, El Gadiri... l'avaient bien compris.
Les photos que nous avons sous les yeux, nous donnent une idée sur la faillite du système économique marocain, sur le despotisme du régime oligarchique qui détient les rênes du pouvoir, sur l'obscurantisme idéologique qui justifie cette situation, sur les néo libéraux "modernistes" qui ne font que dénigrer la résistance du peuple.
DECONGELONS NOTRE CONSCIENCE
EXPRIMONS NOTRE SOLIDARITÉ AVEC TOUS CEUX QUI LUTTENT POUR UN AUTRE MAROC, UN MAROC DE LIBERTÉ, D'ÉPANOUISSEMENT, UN MAROC D'ÉGALITÉ DE CHANCE À LA NAISSANCE
Les militants de l'ANDCM, section de Taroudant en grève de la faim pour leurs légitimes droits.
Ma solidarité avec vous, Ô fierté de la jeunesse marocaine!
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