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samedi 2 janvier 2010

Tunisie : APRES ALI SAÏDI, A QUI LE TOUR ?

Il y a huit ans, une mort programmée dans une atmosphère semblable à celle
d'aujourd'hui.
Par Khalid Benmbarek,1er/1/2010
Il y a huit ans, le 30 décembre 2001, le cadavre d'Ali Saïdi était soi-disant
trouvé enterré quelque part à Oum Laârayes. Le pouvoir a immédiatement échafaudé
une histoire cousue de fil blanc en vue d'accréditer la thèse du crime
crapuleux. Deux femmes dont on ne sait rien aujourd'hui, ont été condamnées.
L'opposition tunisienne s'est résolue à laisser tomber ce pestiféré de ses
rangs, autorisant le pouvoir à le tuer une deuxième fois en le précipitant dans
les abîmes de l'oubli. Jamais la quête de vérité ne s'éteindra à propos de ce martyre
ignoré.
Son fils a grandi et pourra bientôt reprendre le témoin.
L'AISPP, Liberté/Equité et l'ATFD se doivent de rechercher les deux sœurs
Saïdi-Biskri et de leur porter secours, y compris par une demande officielle de
réouverture de dossier.
Certains aujourd'hui feignent d'ignorer leur prédécesseur dans le jeu d'apprenti
sorcier avec le pouvoir, en lui faisant la courbette, en lui léchant les bottes
et en faisant les rabatteurs-maquereaux. Il y en a même qui se font nommer
ambassadeurs.
Ils ne devraient pourtant pas dormir tranquilles, car, comme avec Ali, L'Infâme
ajourne, ignore, refoule, patiente, mais il n'oublie jamais.
Tous les dégénérés devenus benaliénés comme s'ils avaient été frappés d'un sort
subit, doivent méditer le cas Ali Saïdi et bien réfléchir avant de retourner
coudre publiquement et ostensiblement leur tricot de corps. Et par-dessus le
marché, de faire de cette déchéance absolue une sorte d'épopée glorieuse (toz
hikma !) érigeant la traîtrise et la bassesse, la négation de soi et
l'autodestruction morale, en véritable croisade personnelle. Encore un peu, à
les entendre, la « khiêna » (de soi d'abord) serait remboursée par la Sécurité
sociale.
Comme disait l'éternel Almoutanabbi : Mên yahoun yahouni'lhawanou âlayhi ** Mê
lijourhin bi meyyitin ilêmou..

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