Par le Matin, 28/12/2009
L'intérêt particulier dont jouit la généralisation de l'enseignement au Maroc s'est traduit par le lancement de l'«école mobile» qui suit les élèves des communautés nomades au gré de leurs déplacements saisonniers.
L'intérêt particulier dont jouit la généralisation de l'enseignement au Maroc s'est traduit par le lancement de l'«école mobile» qui suit les élèves des communautés nomades au gré de leurs déplacements saisonniers.
L'expérience avait été lancée dans les provinces de Ouarzazate et Tinghir durant l'année scolaire 2004-2005 en coordination avec le projet de Conservation de la biodiversité par la transhumance dans le versant sud du Haut Atlas (CBTHA), qui abrite l'une des plus importantes communautés à mode de vie pastoral.(…)
Cette initiative, qui témoigne de la volonté des responsables de l'éducation d'accentuer la lutte contre le phénomène de la déperdition scolaire, a bénéficié d'une adhésion positive des parents et élèves et incité divers autres intervenants à s'y intéresser et à travailler pour sa pérennité, a-t-il ajouté.
C'est ainsi que l'association «Chems» de Tinghir s'est mise en partenariat avec l'association espagnole «Dignidad» pour établir le projet «Ecole mobile des enfants transhumants».
Les cours, donnés de 08h30 à 13h30 avec une pause de 30 mn, sont dispensés sous la tente qui suit les élèves dans la transhumance entre les plaines et les flancs de montagne.
Ils se répartissent en deux sessions de quatre mois chacune : la première s'étale du 26 juillet au 25 novembre et la deuxième du 26 janvier au 25 mai,entrecoupées de deux mois de vacances.
Les élèves bénéficiaient, comme leurs camarades de l'école fixe, du repos durant les jours fériés, notamment les fêtes nationales et religieuses.
Le programme de la première année, approuvé par le ministère de l'Education, comporte sept matières de base.
La délégation provinciale lui affecte, à plein temps, un enseignant disposant d'une expérience de quatre ans et ayant suivi une formation de base de deux ans au centre de formation des instituteurs.
Les familles des élèves nomades bénéficient du Programme «Tayssir» d'aide financière directe aux foyers pauvres de zones rurales ciblées pour la lutte contre la déperdition scolaire. Ainsi, les mères de ces élèves reçoivent une
bourse mensuelle de 60 dirhams ( environ 6,5 euros)par enfant scolarisé.
(…)Ces mesures ont porté notamment sur l'augmentation du budget alloué au secteur de l'éducation, la lutte contre la déperdition scolaire et l'analphabétisme et le développement du partenariat avec les collectivités locales, les associations de la société civile et les organisations internationales.
Par MAP
L'école sera matérialisée par une solide tente résistante aux tempêtes de sable dans laquelle seront installés des matelas pour asseoir les enfants et un tableau noir. (Photo : espritdegazelles.wordpress.com)
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