Publié par Continentalnews, 31/12/2009
En ces temps de débat sur l'identité nationale, il est au moins une chose sur laquelle tous nos concitoyens peuvent s'accorder, quelle que soit leur appartenance politique : la France, patrie des droits de l'homme, se doit de défendre l'honneur, la liberté et la justice lorsque l'un de ses ressortissants est victime de l'arbitraire. Tel est le message que Pierre Sadran, professeur à Sciences Po Bordeaux veut faire passer en soutenant et en exhortant la France à se mobiliser pour l'officier franco-marocain Kaddour Terhzaz.
Rappel des faits.
Ce Franco-Marocain âgé de 72 ans, officier supérieur de l'armée de l'air marocaine à la retraite, est aujourd'hui emprisonné, tenu à l'isolement dans une cellule où il ne dispose ni d'un matelas pour dormir, ni du nécessaire pour s'alimenter dans des conditions décentes. Comment en est-on arrivé là ? "Il a commis le « crime » d'en appeler respectueusement à la clémence du pouvoir à l'égard de ses anciens pilotes, dont l'appareil fut abattu par le Front Polisario voici une trentaine d'années et qui ont été traités en parias à leur retour au Maroc", explique Pierre Sadran. Il appelait, pour ceux dont il avait été le chef (et dont la seule « faute » était de rentrer au pays après avoir subi plusieurs années d'emprisonnement dans le camp de Tindouf), à un traitement les rétablissant dans leurs droits et leur dignité de militaires à la retraite.
Un règlement de comptes tardif
C'est ce réflexe de justice élémentaire et ce devoir moral qu'il s'imposait à lui-même qui lui ont valu d'être arrêté brutalement, et « jugé » plus qu'expéditivement par la « justice » militaire marocaine dans un procès sans considération ni respect pour les droits de la défense, en novembre 2008. "Tout montre qu'il a été victime d'un règlement de comptes tardif de la part de certains généraux influents qui ont saisi cette occasion de lui faire payer, durement, son franc-parler", estime le professeur de l'Institut d'études politiques de Bordeaux.
La famille s'inquiète de son état de santé
Kaddour Terhzaz est maintenant détenu à la prison de Salé à Rabat depuis plus d'un an, le 9 novembre 2008 exactement. "Un an, déjà, qu'il a été arrêté à son domicile ; un an, déjà, que nous nous battons pour sa libération ; un an, déjà, que nous ne comprenons pas cet acharnement à garder en prison un homme innocent ; un an que nous clamons la vérité !", crient, de désespoir, sa femme et ses quatre enfants, qui mettent en avant ses problèmes cardiaques. "Que fait la France pour soutenir celui qui a sa nationalité et qu'elle a décoré de la Légion d'honneur ?", s'interroge Pierre Sadran. "C'est pourquoi j'en appelle à nos élus, et à tous ceux qui se reconnaissent dans la devise de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité", conclut-il.
avec tout le respect que je dois à l'auteur de cet article, il me semble que celui-ci fait preuve de niaiserie en déclarant que la France est un pays des droits de l'homme puisque les droits de l'homme en France ne concerne d'abord que les Français de souche, quant au cas de ce prisonnier il me parait très difficile pour la France d'intervenir en sa faveur du fait des relations très intimes avec le pouvoir marocain, donc aucune pression sur ses amis en cas de refus.Néanmoins, il sera plus judicieux de faire intervenir plutôt les américains ou la cour internationale des droits de l'homme
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