Par Ali Fkir, coordinateur du CSOS, 28/1/2010
Ils sont des centaines à se déplacer à Rabat, la capitale administrative du Maroc, (presque 300 km de Khouribga, la capitale minière du Maroc). Les prolétaires licenciés abusivement par l'OCP (le premier groupe économique du pays, le géant étatique), sont venus dans des conditions difficiles (froid, manque d'argent, manque de moyens de transport...).
Ils sont des dizaines à avoir vendu un dernier meuble familial pour pouvoir se déplacer. " On a pratiquement tout vendu". 7 mois de chômage forcé. 7 mois sans revenu aucun. Les enfants sont déscolarisés, les mères sont dans le désespoir, les bébés sans goutte de lait, les malades sans soins, les âgées quittent avant terme le monde des vivants...c'est une calamité d'origine humaine: les responsables de ce crime contre l'humanité ne sont autres que la direction de l'OCP, et l'Etat marocain.
La connivence OCP-Etat est entrain d'assassiner des innocents et des innocentes.
Des producteurs qui ont tout donné à l'OCP, à la nation, sont jetés aujourd'hui à la rue comme des vauriens.
C'est inadmissible. C'est un crime.
Aujourd'hui (jeudi 28 janvier 2010) ils se sont retrouvés à Rabat devant le ministère de l'énergie et des mines, ministère de tutelle.
Ils crient leur colère, ils réitèrent leurs légitimes revendications:
- Leur réintégration
- Leur titularisation
- La reconnaissance de leur bureau syndical
- Le respect de la liberté syndicale
Demain vendredi 29 janvier, ils organiseront un deuxième sit-in au même endroit (devant le ministère de tutelle)et à la même heure ( de 11h à 14h)
Photos prises le jeudi 28 janvier 2010 devant le ministère de tutelle à Rabat
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