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samedi 31 octobre 2009

APPEL A LA SOLIDARITÉ : TAOUFIK BEN BRIK EN BUTTE A UNE VENGEANCE D'ETAT

Par Khaled Ben M'Barek, coordinateur,CENTRE D'INFORMATION ET DE DOCUMENTATION SUR LA TORTURE CIDT-TUNISIE, 29/10/2009


Tous ceux qui ont gâché les élections du général Ben Ali sont visés.
Comme il fallait s'y attendre, le journaliste militant Zouhair MAKHLOUF n'était que le premier d'une liste de militants de l'opposition à qui le général Ben Ali entend faire payer leur opposition à ses élections.
Mais cette fois, il s'attaque au plus célèbres des journalistes tunisiens, celui qui lui avait tant donné de fil à retordre au début des années 2000 et l'un des
rares à lui avoir jamais forcé la main : Taoufik BEN BRIK.
Tous ceux qui ont gâché les élections du général Ben Ali sont visés.


En effet, l'écrivain vient de nous confirmer qu'il était convoqué par la police
« sur-le-champ », sans précision de motif. Mais il fait le lien avec une
altercation provoquée le 22 octobre par une femme qui l'a accusé d'avoir voulu
sciemment heurter sa voiture avec la sienne. Elle est alors descendue de sa
voiture et n'avait pas hésité à agripper sa victime, bien plus corpulente
qu'elle, « comme si elle s'était entraînée sur un Rottweiler », raconte Taoufik
BEN BRIK, qui y voit la main de la police. Et d'ajouter que juste au moment où
il a réussi à remonter dans son véhicule alors que la femme agitée était retenue
par des ouvriers d'un chantier voisin, accourus pour les séparer, un policier a
frappé à sa vitre lui suggérant d'embarquer la femme et d'aller ensemble au
poste de police. Autant dire de se jeter dans la gueule du général Ben Ali.

Depuis, affirme Taoufik BEN BRIK, il s'attendait aux suites de cette affaire,
comme l'avait fait son frère Jalel il y a cinq ans quand la police l'avait accusé
d'avoir provoqué une rixe et emmené directement en prison. Il a assuré qu'il
s'attendait à tout de la part du pouvoir pour tous les écrits qu'il a publié sur
de nombreux supports (nouvelobs.com, mediapart.) et par lesquels il a pris part
à la campagne électorale à sa façon.

Au vu des cas de Zouhair MAKHLOUF, déjà embastillé, et de Florence Beaugé,
expulsée sans ménagement, on est fondé à craindre le pire . Sachant que Taoufik
nous fait savoir qu'il a déjà une condamnation dans des circonstances
comparables à quatre mois de prison avec sursis pour... blasphème ! Si la femme
qui l'a agrippé le 22 octobre porte plainte contre lui sous un chef d'accusation
quelconque, il pourra écoper d'une petite peine de prison (un ou deux mois, par
exemple), ce qui entraînerait la levée du sursis et un total qui irait de cinq à
six mois fermes.

La vengeance de M. Ben Ali sera alors consommée.

Nous appelons les amis du peuple tunisien et de Taoufik Ben Brik, en
particulier, à se mobiliser pour que la main monstrueuse du général de
renseignement Zine Ben Ali ne puisse atteindre notre journaliste et écrivain
national et l'un des plus fermes piliers de l'opposition à la tortiocratie
instaurée à Tunis depuis 22 ans.

CENTRE D'INFORMATION ET DE DOCUMENTATION SUR LA TORTURE CIDT-TUNISIE

Association de citoyens du monde pour le droit des Tunisiens à ne pas être torturés
Membre du Réseau SOS-Torture de l'OMCT-Genève


Comité d'honneur :
M. Jacques FRANÇOIS
Mgr Jacques GAILLOT
Dr. Hélène JAFFÉ Besançon, le 29 octobre 2009 (03h00)
M. Gilles PERRAULT
M. François DE VARGAS
Président :Jean-Marc MÉTIN

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