New York, 09 oct 2016 (SPS)
Les débats de la
quatrième Commission de l’ONU, chargée des questions politiques
spéciales et de la décolonisation ont été marqués par un fort soutien de
la communauté internationale à la tenue d’un référendum
d’autodétermination au Sahara Occidental.
Au cours de ce débat consacré à la décolonisation des territoires non
autonomes, l’intérêt a été particulièrement vif pour la question
sahraouie, après les récents développements survenus dans les
territoires occupés du Sahara occidental.
La délégation sud-africaine qui a pris part à ce débat a tenu à
rappeler que le Maroc est une puissance occupante, selon les résolutions
de l’Assemblée générale de l’ONU et les décisions de la Cour
internationale de Justice.
“Cette position est également celle de l’Union africaine “, dont
l’envoyé pour le Sahara occidental, l’ancien Président du Mozambique, M.
Joaquim Chissano, a eu déjà à dénoncer le manque de progrès dans
l’organisation du référendum d’autodétermination.
Wouter Hofmeyer Zaayman, le représentant de l’Afrique du Sud, a tenu à
réitérer la solidarité de son pays avec la lutte du peuple sahraoui, en
rappelant que le droit à l’autodétermination est le socle sur lequel la
démocratie sud-africaine s’est fondée.
Zaayman a demandé au Conseil de sécurité d’inclure une composante de
protection des droits de l’homme dans le mandat de la Minurso qui doit
retrouver toutes ses fonctions conformément à la résolution 2285 du
Conseil de sécurité.
Le représentant du Nicaragua a affirmé que ” toute solution à la
question sahraouie passait par l’organisation d’un référendum
d’autodétermination”.
M. Ruben Ignacio Zamora Rivas du Salvador a appelé de son côté à la
reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, à l’arrêt
depuis 2012, en réitérant son appui au projet de résolution sur le
Sahara Occidental présenté par 25 pays, dont l’Algérie.
De son côté le représentant de la Bolivie, M. Sacha Sergio LLorentty
Soliz, a rappelé que la résolution 1514 adoptée par l’Assemblée générale
en 1960 reconnaît le droit naturel des peuples du monde à mettre fin à
la décolonisation.
Il a jugé urgent de mettre fin aux politiques interventionnistes, en
se disant consterné par le fait que 17 territoires soient toujours
inscrits à la liste des territoires à décoloniser.
La délégation du Trinité-et-Tobago a indiqué que 16 territoires non
autonomes n’avaient toujours “pas de voix pour décider de leur propre
avenir” et a renouvelé au cours de ce débat son soutien au droit du
peuple sahraoui à l’autodétermination, tout en saluant les efforts
entrepris par l’Envoyé spécial du SG de l’ONU, Christopher Ross, pour la
relance du processus onusien.
La délégation de la République de Maurice, a rappelé que la
Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples
coloniaux stipule que tous les peuples ont le droit à
l’autodétermination et que leur soumission constitue un déni de leurs
droits humains fondamentaux.
“Le peuple du Sahara occidental est sous occupation depuis plus de 40
ans et en dépit du fait que la question figure à l’ordre du jour de la
quatrième commission et du Conseil de sécurité, aucun progrès ne semble
avoir été réalisé dans le processus de décolonisation” , a dénoncé
Jagdish Dharamchand Koonjul, représentant de la République de Maurice.
La Quatrième Commission se réunira lundi prochain pour achever son
débat général et adopter une partie des projets de résolutions sur la
décolonisation. (SPS)
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