La situation des droits de l’Homme au Sahara occidental a été au centre
d’un entretien entre Mhamed Khadad, membre du secrétariat national du
Front Polisario, et Zeid Raad Al Hussein, Haut commissaire des Nations
unies aux droits de l’homme à Genève.
Les discussions ont porté sur la situation des droits de l’homme au
Sahara occidental et l’action du Haut commissariat à cet égard, dans le
cadre des résolutions du Conseil de sécurité et conformément au statut
juridique du territoire non-autonome du Sahara occidental, a rapporté
l’agence de presse sahraouie (SPS).
Les visites de missions techniques du Haut commissariat dans les
territoires occupés, «même importantes, ne peuvent constituer une
surveillance permanente et crédible de la situation des droits de
l’homme que seule la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un
référendum au Sahara occidental (Minurso), présente sur le terrain, peut
assumer», a estimé M. Khadad, qui est le coordonnateur du Front
Polisario avec la Minurso.
Il a appelé de ce fait, le Haut commissariat aux droits de l’homme à
intervenir afin d’assurer l’ouverture du territoire aux observateurs
étrangers et surtout, comme vient de le recommander le Parlement
européen dans sa résolution du mois de décembre 2015, la libération
immédiate des détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines,
notamment ceux condamnés à la suite du soulèvement de Gdeim Izik.
L’entretien s’est déroulé en présence de la représentante du Front
Polisario en Suisse, Mme Oumaima Abdessalam, a précisé SPS. Plusieurs
ONG, dont Amnesty international et Human Rights Watch (HRW), ont signalé
et dénoncé des violations flagrantes des droits de l’homme dans les
territoires occupés du Sahara occidental, ainsi que des cas d’atteintes
aux droits de prisonniers, tels que le recours à la torture et à
d’autres méthodes illégales et inhumaines.
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