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jeudi 14 janvier 2016

Le gouvernement menace de décréter une année blanche, les enseignants stagiaires risquent de tout perdre

Le gouvernement menace de décréter une année blanche, les enseignants stagiaires risquent de tout perdre
Le gouvernement menace de décréter une année blanche, les enseignants stagiaires risquent de tout perdre
 (Photo AIC press)
 
Le gouvernement va annoncer "incessamment" une date butoir, au-delà de laquelle il décrètera une année blanche pour les enseignants-stagiaires, s’il n’y a pas de reprise des cours.
Médias 24 apprend de source autorisée que le gouvernement s’apprête à faire deux annonces simultanées et importantes concernant le dossier des enseignants stagiaires:

1-annoncer une date-limite assez proche, au-delà de laquelle une année blanche sera décrétée officiellement. Le gouvernement considère que si cette date est dépassée sans reprise des cours, la formation ne pourra jamais être complète.
Si c’est le cas, il va sans dire que les étudiants concernés perdront tout bénéfice du concours, ainsi que tout espoir de recrutement.
2-annoncer que les 3.000 enseignants stagiaires qui ne seront pas recrutés à l’issue de leur formation pourront se représenter au concours l’année prochaine. Le gouvernement est prêt à fournir un certain nombre d’assurances pour aider les 3.000 et à titre exceptionnel, à trouver des débouchés.
Une fois la date butoir annoncée, il va sans dire que le gouvernement aura atteint dans ce bras-de-fer, le point de non-retour. Il ne pourra plus revenir en arrière.
Chacun des deux protagonistes semble camper sur ses positions. D'un côté, les stagiaires réclament le retrait des deux décrets qui séparent la formation du recrutement et qui réduisent le montant de la bourse accordée, de l'autre, le chef de l'Exécutif jure de les maintenir.
Depuis plusieurs semaines, quelque 10.000 enseignants stagiaires, soutenus par les syndicats, manifestent pour réclamer l'accès direct à la fonction publique, sans formalité de concours. Et pour cause, le décret 2-15-588 prévoit que seuls les plus méritants pourront accéder à la fonction publique, au terme d'un ultime concours.
Concrètement, l’État prévoit de n'engager que 70% des candidats. Les personnes qui n'auront pas été retenues devront donc naturellement se diriger vers le secteur privé.
Bien qu'ils aient été informés du changement de conditions d'accès à la fonction publique, les enseignants stagiaires ont passé le concours d'accès aux centres de formation les 12 et 13 septembre. A cette date, les décrets n'étaient pas encore publiés dans le Bulletin officiel. En d'autres termes, c'est le décret de février 2012 qui, selon les concernés, devrait être appliqué, leur permettant l'accès direct à la fonction publique dès la sortie des centres de formation qualifiants.
Par ailleurs, le montant et la nature de la mensualité attribuée aux enseignants en formation est ramené de 2.450 dirhams (salaire minimum) à 1.200 DH. Cette somme est considérée par le nouveau décret comme bourse, et non plus comme salaire.
Face à cette situation, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, se montre ferme. "Cette situation ne ressemble pas à celle des étudiants en médecine. C'était un simple projet. Là, ce sont des décrets signés. Nous ne reculerons pas, sous aucun prétexte", a déclaré Abdelilah Benkirane, joint par Médias 24.
Et d'ajouter: "S'ils persistent dans la grève, une année blanche va être officiellement déclarée et ils perdront une chance d'être intégrés dans la fonction publique", tout en regrettant de constater, selon ses propos, que les enseignants stagiaires sont manipulés et leur dossier instrumentalisé. 
"Nous allons persister dans le même système, nous n'allons pas nous contenter de former 10.000 mais bien davantage, jusqu'à 20.000 ou 25.000. Et nous ne recruterons que les plus méritants, les autres auront gagné une formation", promet le chef de l’Exécutif.

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