Ils sont concentrés à Rabat et Casablanca, la moitié d’entre eux travaillent pour le compte de l’Éducation nationale et ont une moyenne d’âge plutôt élevée.
Le rapport sur les ressources humaines accompagnant le projet de loi
de finances pour l’année budgétaire 2016 lève le voile sur la réalité de
la fonction publique au Maroc. Il est riche en enseignements et rompt
le cou à plusieurs idées reçues. La première et non des moindres: sur
les 11 670 000 personnes en âge de travailler, l’État n’emploie que 585
503 personnes.
La moitié des fonctionnaires travaillent au ministère de l’Éducation
nationale, et 19% au département de l’Intérieur. 21% sont concentrés au
niveau des ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur, de la
Justice, de l’Économie ainsi qu’au niveau de l’administration
pénitentiaire. Les autres départements ministériels n’emploient que 9%
de l’ensemble des fonctionnaires de l’État.
Des milliers de nouveaux postes budgétaires
En 2015, l’État a créé près de 22 510 nouveaux postes. Les
ministères de l’Éducation et l’Intérieur sont les meilleurs recruteurs
et emploient respectivement 36% et 31% du total de ces nouveaux postes
budgétaires. Le département de la Santé et celui de la Justice ont quant
à eux créé 10% et 3%, alors que les autres départements sont concernés
que par 20% des postes créés. 15% des postes concernent le personnel
classé aux échelles 7 à 9, alors que 52% sont destinés au recrutement
des cadres d’échelles 10 et plus.
Des travailleurs âgés
La majorité des fonctionnaires (54%) sont âgés de plus de 45 ans,
alors que 8% ont moins de 25 ans et 22% ont moins de 35 ans. La moitié
du personnel de l’État ont une ancienneté qui varie entre 10 et 30 ans,
et 21% travaillent dans la fonction publique depuis plus de 30 ans. 29%
des employés ont une ancienneté inférieure à 10 ans, alors que 8% ont
moins de 5 ans d’ancienneté.
La plupart travaillent dans l’axe Rabat-Casa
20% des fonctionnaires travaillent dans la région de
Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, alors que 10% travaillent à Casablanca. 6,82%
des effectifs sont affectés à la région de Tanger-Tétouan et le reste
est réparti sur l’ensemble du territoire.
Une (très) faible parité.
Les femmes ne représentent que 36,8% des fonctionnaires. 56,4%
d’entre elles travaillent pour le ministère de l’Éducation nationale,
13,4% sont employées par le ministère de la santé et 8% dans le
département de l’Intérieur. Le ministère de la Justice et celui de
l’Enseignement Supérieur emploient chacun 4,1%, suivi du ministère de
l’Économie qui emploie 3,5% de femmes. Le taux des femmes fonctionnaires
dans les autres départements ne dépasse pas 10,3%.
La plupart sont mariés
69% des fonctionnaires civils sont mariés et 31% sont des
célibataires. Le taux de célibat est plus élevé chez le ministère des
Habous, suivi du département de la Santé avec 45%. L’Administration
Pénitentiaire et le Ministère de la Justice ont respectivement 43% et
41% de célibataires. Le taux de célibat des autres départements varie
entre 25% et 36%.
Une faible rémunération
Près de 9,23% des fonctionnaires perçoivent une rémunération nette
mensuelle qui varie entre 3.000 et 4.000 dirhams. 39% touchent moins de
6000 dirhams, que le salaire de 54% des fonctionnaires varie entre 6.000
et 14.000 dirhams. Seul 2,36% des fonctionnaires gagnent plus de 20 000
dirhams.
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