Ali Aarrass, un belgo-marocain torturé au Maroc
Pour sa
nouvelle campagne contre la torture, Amnesty International focalise son
attention sur cinq pays avec, pour chacun, des cas très concrets de
victimes de torture.
AMNESTY S’ENGAGE POUR ALI AARRASS : extradé vers le Maroc et forcé d’avouer sous la torture.
En 2006, les autorités espagnoles le soupçonnent de trafic d’armes pour des groupes terroristes, mais n’ont aucune preuve contre lui. Il est emprisonné en 2008, car les autorités marocaines disent avoir de nouvelles accusations de terrorisme à son égard. Pendant près de trois ans, il est maintenu à l’isolement. Il décide de se battre contre cette injustice en entamant des grèves de la faim, mais rien ne change. Malgré les risques de torture, il est extradé vers le Maroc. Le cauchemar commence. Les agents des services de renseignements marocains emploient les grands moyens pour lui faire avouer des actes qu’il nie avoir commis. Durant 12 jours, il est torturé dans un centre secret. Envoyé ensuite dans une prison normale, ses codétenus découvrent les traces de torture sur son corps. Ali est traumatisé.
Malgré les plaintes qu’Ali dépose, aucune enquête n’est menée sur ces allégations de torture. Les examens médicaux sont ordonnés par la justice marocaine, mais plus d’un an après la torture. Il n’y a plus de trace sur son corps, les plaintes sont rejetées. Pire encore, les aveux qu’il a donnés sous la torture vont être utilisés lors de son procès. Ali est condamné pour usage illégal d’armes à feu et participation à un groupe projetant de commettre des actes terroristes. Aujourd’hui, il purge 12 ans de prison où il est forcé de rester nu et empêché de dormir la nuit.
Voici son témoignage :
En 2006, les autorités espagnoles le soupçonnent de trafic d’armes pour des groupes terroristes, mais n’ont aucune preuve contre lui. Il est emprisonné en 2008, car les autorités marocaines disent avoir de nouvelles accusations de terrorisme à son égard. Pendant près de trois ans, il est maintenu à l’isolement. Il décide de se battre contre cette injustice en entamant des grèves de la faim, mais rien ne change. Malgré les risques de torture, il est extradé vers le Maroc. Le cauchemar commence. Les agents des services de renseignements marocains emploient les grands moyens pour lui faire avouer des actes qu’il nie avoir commis. Durant 12 jours, il est torturé dans un centre secret. Envoyé ensuite dans une prison normale, ses codétenus découvrent les traces de torture sur son corps. Ali est traumatisé.
Malgré les plaintes qu’Ali dépose, aucune enquête n’est menée sur ces allégations de torture. Les examens médicaux sont ordonnés par la justice marocaine, mais plus d’un an après la torture. Il n’y a plus de trace sur son corps, les plaintes sont rejetées. Pire encore, les aveux qu’il a donnés sous la torture vont être utilisés lors de son procès. Ali est condamné pour usage illégal d’armes à feu et participation à un groupe projetant de commettre des actes terroristes. Aujourd’hui, il purge 12 ans de prison où il est forcé de rester nu et empêché de dormir la nuit.
Voici son témoignage :
Que retenir de l’histoire d’Ali Aarrass ?
Premièrement, le Maroc n’offre aucune garantie en détention. Ali n’a pas pu consulter d’avocat, il s’est retrouvé seul face à ses tortionnaires lors d’interrogatoires qui n’étaient pas filmés. La torture pouvait donc prendre place sans laisser de traces. La détention secrète dans laquelle a été plongé Ali l’a mis en danger et était contraire aux normes internationales. Personne ne savait où il était, ni son avocat, ni sa famille. Une fois torturé, Ali a découvert tous les freins qui existent pour ralentir les enquêtes. Examiner une victime de torture un an après les coups est un moyen sûr pour que les traces aient disparu. Ses tortionnaires n’ont jamais été poursuivis pour les actes qu’ils ont commis. Ali n’a reçu aucune réparation pour les douleurs qui lui ont été infligées et qu’il continue de subir. Pire encore, il a été condamné sur base d’aveux qu’il a donnés sous la torture. Le Maroc utilise donc sans scrupule ce type de preuves, bien que cela soit interdit dans la Convention contre la torture qu’il a ratifiée.L’Espagne n’aurait jamais du l’extrader vers le Maroc sachant les risques qu’elle faisant encourir à Ali.
La Belgique refuse toute assistance consulaire sous prétexte qu’il est binational. Il est choquant de constater que jusqu’à présent – du moins selon les informations dont Amnesty dispose – les autorités belges n’ont entrepris, auprès des autorités marocaines, aucune démarche pour dénoncer les tortures infligées à Ali Aarras.
En Belgique, de nombreux soutiens à Ali se sont développés. Sa sœur donne de la voix pour faire connaître le calvaire de son frère. Amnesty International défend Ali et réclame sa libération (en conformité avec les recommandations venant du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire), un réexamen de son procès, que les coupables soient punis ainsi qu’une enquête sur ces accusations de torture.
Premièrement, le Maroc n’offre aucune garantie en détention. Ali n’a pas pu consulter d’avocat, il s’est retrouvé seul face à ses tortionnaires lors d’interrogatoires qui n’étaient pas filmés. La torture pouvait donc prendre place sans laisser de traces. La détention secrète dans laquelle a été plongé Ali l’a mis en danger et était contraire aux normes internationales. Personne ne savait où il était, ni son avocat, ni sa famille. Une fois torturé, Ali a découvert tous les freins qui existent pour ralentir les enquêtes. Examiner une victime de torture un an après les coups est un moyen sûr pour que les traces aient disparu. Ses tortionnaires n’ont jamais été poursuivis pour les actes qu’ils ont commis. Ali n’a reçu aucune réparation pour les douleurs qui lui ont été infligées et qu’il continue de subir. Pire encore, il a été condamné sur base d’aveux qu’il a donnés sous la torture. Le Maroc utilise donc sans scrupule ce type de preuves, bien que cela soit interdit dans la Convention contre la torture qu’il a ratifiée.L’Espagne n’aurait jamais du l’extrader vers le Maroc sachant les risques qu’elle faisant encourir à Ali.
La Belgique refuse toute assistance consulaire sous prétexte qu’il est binational. Il est choquant de constater que jusqu’à présent – du moins selon les informations dont Amnesty dispose – les autorités belges n’ont entrepris, auprès des autorités marocaines, aucune démarche pour dénoncer les tortures infligées à Ali Aarras.
En Belgique, de nombreux soutiens à Ali se sont développés. Sa sœur donne de la voix pour faire connaître le calvaire de son frère. Amnesty International défend Ali et réclame sa libération (en conformité avec les recommandations venant du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire), un réexamen de son procès, que les coupables soient punis ainsi qu’une enquête sur ces accusations de torture.
Pour sa
nouvelle campagne contre la torture, Amnesty International focalise son
attention sur cinq pays avec, pour chacun, des cas très concrets de
victimes de torture.
AMNESTY S’ENGAGE POUR ALI AARRASS : extradé vers le Maroc et forcé d’avouer sous la torture.
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Ajoutée le 8 août 2013
Suite
a la première réaction constructive du gouvernement belge concernant le
cas Ali Aarrass, Femmesdechambre.be et ZinTv.org ont décidé de
s'associer afin de réaliser une vidéo sur ce scandale d'États.
http://www.femmesdechambre.be/le-scan...
http://www.femmesdechambre.be/le-scan...
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