Contrairement à de nombreux pays européens qui se montrent insensibles au drame des Syriens, Berlin a décidé d’assouplir ses règles d’accueil pour les ressortissants proche-orientaux.
Quelque 10 000 migrants syriens en provenance de Hongrie ont ainsi
transité à nouveau, hier, par la gare autrichienne de Salzbourg à
destination de l’Allemagne.
Des armées de volontaires sont mobilisées dans les gares de Francfort et de Munich pour accueillir les nouveaux venus avec des panonceaux «Bienvenue en Allemagne» et leur offrir nourriture, vêtements et couvertures. «Les gens nous traitent tellement bien ici, ils nous traitent comme des êtres humains, ce n’est pas comme en Syrie», a confié, les larmes aux yeux, Mohammad, un réfugié de 32 ans de la ville syrienne dévastée de Qousseir.
La chancelière allemande Angela Merkel fait face à des critiques de son propre camp : le parti conservateur bavarois CSU a jugé qu’elle avait pris une «mauvaise décision» en assouplissant les critères d’accueil.
Mais qu’importe, Merkel a décidé d’assumer sa courageuse décision. Confrontée à un vieillissement de sa population et à un manque de main-d’œuvre, l’Allemagne est également devenue une destination privilégiée pour les Irakiens, les Afghans et les Erythréens.
Réponse globale
L’exemple allemand a suscité un effet d’entraînement. Les initiatives solidaires se sont multipliées à travers l’Europe, gagnant même le monde du football, l’AS Rome ayant annoncé hier souhaiter récolter des fonds pour le HCR, Save the Children, l’International Rescue Committee et la Croix-Rouge, à l’image notamment du Bayern Munich et du Real Madrid. A Vienne, un convoi d’une cinquantaine de voitures particulières est parti à la mi-journée à la suite d’un appel sur les réseaux sociaux pour tenter d’acheminer des migrants depuis la Hongrie.
Le pape a, pour sa part, souhaité que «chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire d’Europe accueille une famille», à l’occasion de la prière de l’Angélus, au Vatican. Cette mobilisation citoyenne pour venir en aide aux réfugiés syriens est à soutenir. Seulement, la crise est tellement importante qu’elle nécessite une réponse plus globale de l’Union européenne (UE).
Pour le moment, Bruxelles et les États européens ne semblent pas pressés de trouver une solution. Vienne exige que les pays de l’UE se dotent de règles communes concernant l’octroi du statut de «réfugié» et plaide, comme d’autres pays dont la France, pour la création de «hotspots» (centres d’accueil et de tri) aux frontières de l’UE.
Une option à laquelle la Commission européenne ne se montre toutefois pas favorable. Le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) demande, quant à lui, la répartition d’au moins 200 000 demandeurs d’asile dans l’UE. La Commission européenne proposera, la semaine prochaine, de se répartir l’accueil de 120 000 réfugiés. Mais rien n’est encore gagné.
Des armées de volontaires sont mobilisées dans les gares de Francfort et de Munich pour accueillir les nouveaux venus avec des panonceaux «Bienvenue en Allemagne» et leur offrir nourriture, vêtements et couvertures. «Les gens nous traitent tellement bien ici, ils nous traitent comme des êtres humains, ce n’est pas comme en Syrie», a confié, les larmes aux yeux, Mohammad, un réfugié de 32 ans de la ville syrienne dévastée de Qousseir.
La chancelière allemande Angela Merkel fait face à des critiques de son propre camp : le parti conservateur bavarois CSU a jugé qu’elle avait pris une «mauvaise décision» en assouplissant les critères d’accueil.
Mais qu’importe, Merkel a décidé d’assumer sa courageuse décision. Confrontée à un vieillissement de sa population et à un manque de main-d’œuvre, l’Allemagne est également devenue une destination privilégiée pour les Irakiens, les Afghans et les Erythréens.
Réponse globale
L’exemple allemand a suscité un effet d’entraînement. Les initiatives solidaires se sont multipliées à travers l’Europe, gagnant même le monde du football, l’AS Rome ayant annoncé hier souhaiter récolter des fonds pour le HCR, Save the Children, l’International Rescue Committee et la Croix-Rouge, à l’image notamment du Bayern Munich et du Real Madrid. A Vienne, un convoi d’une cinquantaine de voitures particulières est parti à la mi-journée à la suite d’un appel sur les réseaux sociaux pour tenter d’acheminer des migrants depuis la Hongrie.
Le pape a, pour sa part, souhaité que «chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire d’Europe accueille une famille», à l’occasion de la prière de l’Angélus, au Vatican. Cette mobilisation citoyenne pour venir en aide aux réfugiés syriens est à soutenir. Seulement, la crise est tellement importante qu’elle nécessite une réponse plus globale de l’Union européenne (UE).
Pour le moment, Bruxelles et les États européens ne semblent pas pressés de trouver une solution. Vienne exige que les pays de l’UE se dotent de règles communes concernant l’octroi du statut de «réfugié» et plaide, comme d’autres pays dont la France, pour la création de «hotspots» (centres d’accueil et de tri) aux frontières de l’UE.
Une option à laquelle la Commission européenne ne se montre toutefois pas favorable. Le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) demande, quant à lui, la répartition d’au moins 200 000 demandeurs d’asile dans l’UE. La Commission européenne proposera, la semaine prochaine, de se répartir l’accueil de 120 000 réfugiés. Mais rien n’est encore gagné.
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