Ibrahima Bayo, 9/9/2015
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Pour arriver à ce classement, l’IBP utilise 3 critères : la transparence, la participation publique et la vue générale sur le budget. L’enquête utilise 109 indicateurs pour voir si les gouvernements des pays étudiés fournissent des données complètes et utiles à leur population sur 8 documents clés sur le budget. Sur la base de ces critères, les pays se voient attribuer des scores sur 100 qui déterminent leur classement sur l’index de la transparence IBP.
Le Maroc obtient moins que la moyenne générale de 46/100. Il rejoint le groupe des pays fournissant des informations « minimales » et réalise un score de 38/100 sur le critère de la transparence. Le royaume score 2/100 dans le critère de la participation publique c’est-à-dire l’IBP estime que le gouvernement marocain n’offre pas assez à la population marocaine, l’opportunité de participer au budget. Le royaume marque le faible score de 21/100 dans la vue générale par la législation du budget et 17/100 dans l’audit de l’instance suprême du budget de l’Etat marocain.
Malgré cette mauvaise note sur la copie, le Maroc devance beaucoup de pays dans le classement par zone géographique. Ainsi, sur les 17 pays classés dans les « minimales » (ayant des scores entre 21 et 40), le Maroc est classé 6ème derrière l’Albanie et devant le Libéria. Au niveau de la région MENA, c’est la Jordanie qui prend la tête du peloton avec un indice de transparence de 55/100, suivi de la Tunisie avec 42/100 puis du Maroc 38/100. L’Algérie avec 19/100 est 6ème dans la région MENA derrière le Yémen, 5ème avec 34/100. L’Arabie-saoudite et le Qatar se classent en queue du classement régional en réalisant un score nul.
Au niveau africain, l’Afrique du Sud, 3ème au classement mondial réalise le meilleur score, 86/100. Le Malawi se hisse à la 2ème place au niveau africain avec 65/100. L’Ouganda complète le podium africain avec un score de 62/100. Le Maroc quant à lui est 19ème sur le continent.
Le Maroc devrait rendre l'information sur le budget plus effective
« Depuis 2012, le gouvernement du Maroc a augmenté la disponibilité des informations budgétaires » écrit le rapport. Seule ombre au tableau, le gouvernement du Maroc a échoué à rendre publique et effectivement accessible au Marocains, des documents importants dans la budgétisation.
Au vu de ce constat dressé l’IBP recommande d’accroître la participation du public dans l’élaboration du budget par des études et des auditions d’organisations représentative de la population marocaine ; ce qui devrait contribuer à maximiser les résultats positifs associés à la transparence budgétaire. L’organisme de surveillance estime également que le royaume doit rendre plus effective l’accès et la compréhension à la population des informations relatives au budget. Et pour avoir une vue plus généralisée sur le budget, le Maroc devrait mettre en place un bureau sur la législation du budget.
Pour rappel, l’étude de l’IBP se fait en concertation et sur la base de critères repris par des organismes internationaux comme le Fonds monétaire international (le FMI), l'Organisation de coopération et de développement économiques (l'OCDE) et l'Organisation Internationale d'Institutions Suprêmes D'audit (INTOSAI) pour évaluer la bonne gouvernance d’un pays.
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