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Les résultats du scrutin du 4 septembre
montrent une nette progression du Parti de la justice et du
développement d’Abdelilah Benkirane. Le parti islamiste arrive en tête
dans les conseils régionaux et en troisième position au niveau des
communes.
A un an des élections législatives, le Parti de la justice et du développement (PJD)
vient d’enregistrer un très bon score en emportant 25,6 % des sièges
dans les conseils régionaux, suivi de son rival le Parti Authenticité et
Modernité (PAM, libéral, 19,4 %). Le PJD est notamment arrivé premier dans cinq des douze régions du pays, dont celles de Casablanca, de Rabat et de Fès.
En revanche, c’est le PAM qui arrive en tête des communales avec 6 655 sièges (21,12 %) suivi du Parti de l’Istiqlal (PI), le Parti de l’indépendance, premier parti politique marocain, qui emporte 5 106 sièges (16,22 %). Toutefois, le PI est talonné par le Parti de la justice et du développement (PJD), qui arrive en troisième position avec 5 021 sièges (15,94 %), relate La Vie éco en citant le communiqué du ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad.
Un bond de 232 % pour le PJD
De son côté, TelQuel souligne que, tout en étant troisième au niveau communal, “le PJD est passé de 1 513 conseillers municipaux en 2009 à 5 021 lors de ce scrutin en réalisant un bond d’environ 232 %”. La progression du PJD
dans les grandes villes, ainsi que sa percée dans le monde rural, font
désormais de ce parti, à la tête du gouvernement depuis 2011, une force
politique dominante. Le taux de participation à ce double scrutin a
atteint les 53,6 %.
De quoi déplaire fortement à ses adversaires des “principaux
partis de l’opposition qui ont dénoncé des ‘dépassements’ et des
‘dysfonctionnements’ remettant en question l’opération électorale
supervisée pour la première fois par le gouvernement”, relève TelQuel.
Mais le ministre de l’Intérieur a répondu par une fin de non-recevoir
aux accusations formulées par le premier secrétaire de l’Union
socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, le secrétaire général du PAM, Mustapha Bakkoury, et le secrétaire général du PI, Hamid Chabat. Ce dernier, grand perdant à Fès, a même déploré “une défaite de la démocratie”.
De nouveaux maires nommés à Fès et à Casablanca
Toujours est-il, poursuit l’hebdomadairre marocain, que, dans la capitale spirituelle, le PJD
a obtenu 72 sièges sur 97 et Chabat devra céder la présidence du
conseil de la ville de Fès, fonction qu’il assure depuis 2003, à Driss
El-Azami, ancien ministre délégué au Budget, nommé à ce poste dès le 5
septembre par Benkirane. De même à Casablanca, la capitale économique, “le Parti de la lampe (PJD)
dispose de la majorité absolue avec 74 sièges sur un total de 147. Une
majorité qui permet au parti au pouvoir de désigner son candidat
Abdelaziz El-Omari comme maire de la ville. Pour rappel, El-Omari a été
nommé, en mai 2015, ministre chargé des Relations avec le Parlement et
la Société civile”.
La Vie éco relève de son côté que “les
femmes ont remporté 6 673 sièges [sur un total de 31 503] lors des
élections des conseils communaux du 4 septembre, soit presque le double
du nombre de sièges décrochés lors du scrutin de 2009”. Et de citer Sabra Bano, chef de mission au sein de l’organisation Gender Concerns International (GCI), selon laquelle “la
participation des femmes, aux côtés des hommes, au processus électoral
est un indicateur ‘très fort’ du progrès démocratique au Maroc”. La Vie éco signale que le GCI est “en
mission au Maroc pour observer la représentativité politique des femmes
à différents niveaux et à toutes les étapes du processus électoral, en
tant qu’électrices, candidates et responsables de l’opération de vote”.
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