Julian Assange a été ovationné aux
Journées d’été d’EELV lors d’un débat sur les lanceurs d’alerte que
j’animais. Retour en vidéos sur une cause fondatrice de Mediapart : le
droit de savoir sans lequel il n’est pas de démocratie véritable.
Le virtuel, c’est du réel (bis, voir ici un précédent billet, de 2014). Journal indépendant et participatif, c’est-à-dire ne vivant que de ses lecteurs et, de ce fait, leur devant des comptes, Mediapart va régulièrement à la rencontre du public. Ce fut notamment le cas ces temps derniers à propos des bouleversements induits par la révolution numérique dans le paysage des médias, avec le surgissement de ces nouveaux héros de la liberté de l’information que sont les lanceurs d’alerte, ces citoyens qui prennent leur risque et assument leur responsabilité pour dénoncer des atteintes aux droits fondamentaux commises à l’abri de la puissance, financière ou étatique.
C’est donc tout naturellement que j’ai accepté l’invitation de la députée européenne Eva Joly à animer, vendredi 21 août à Lille, une table-ronde sur le thème : « Lanceurs d’alerte, ils protègent la démocratie, protégeons les ». Y participaient le député socialiste Yann Galut et les lanceuses d’alerte Stéphanie Gibaud et Nicole Marie Meyer. Mais aussi, en duplex depuis l’ambassade de l’Equateur à Londres, Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Ce fut l’occasion d’un moment rare, de rassemblement et de ferveur autour d’une cause commune essentielle pour l’avenir de nos démocraties :
Cependant, par la voix de leur secrétaire général d’alors, Pascal Durand, EELV est la seule formation politique à avoir pris le risque de s’engager sans barguigner, alors même que deux des siens participaient encore au gouvernement, en soutien de l’enquête de Mediapart dans l’affaire Cahuzac. C’était début 2013, et à l’époque, à une date symbolique – le 21 avril 2013 –, j’avais été invité par Pascal Durand à tirer les leçons politiques de cette bataille pour la vérité des faits contre le mensonge des opinions, en ouverture d’un colloque intitulé « Retrouver la démocratie ». Retrouvant cette intervention plus de deux ans après, c’est son ton grave qui me frappe, loin de tout triomphalisme. Hélas, la suite des événements n’a fait que conforter cette alarme :
Le virtuel, c’est du réel (bis, voir ici un précédent billet, de 2014). Journal indépendant et participatif, c’est-à-dire ne vivant que de ses lecteurs et, de ce fait, leur devant des comptes, Mediapart va régulièrement à la rencontre du public. Ce fut notamment le cas ces temps derniers à propos des bouleversements induits par la révolution numérique dans le paysage des médias, avec le surgissement de ces nouveaux héros de la liberté de l’information que sont les lanceurs d’alerte, ces citoyens qui prennent leur risque et assument leur responsabilité pour dénoncer des atteintes aux droits fondamentaux commises à l’abri de la puissance, financière ou étatique.
C’est donc tout naturellement que j’ai accepté l’invitation de la députée européenne Eva Joly à animer, vendredi 21 août à Lille, une table-ronde sur le thème : « Lanceurs d’alerte, ils protègent la démocratie, protégeons les ». Y participaient le député socialiste Yann Galut et les lanceuses d’alerte Stéphanie Gibaud et Nicole Marie Meyer. Mais aussi, en duplex depuis l’ambassade de l’Equateur à Londres, Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Ce fut l’occasion d’un moment rare, de rassemblement et de ferveur autour d’une cause commune essentielle pour l’avenir de nos démocraties :
Lanceurs d'alerte, protégeons les ! aux Journées d'été EELV le 21/08/2015
La pétition, lancée par EELV, pour que la France accorde l’asile à Julian Assange peut être signée ici.
J’aurais évidemment accepté de la même façon un tel débat sous d’autres
parrainages politiques, tant cette cause n’a pas de frontières
partisanes. Cependant, par la voix de leur secrétaire général d’alors, Pascal Durand, EELV est la seule formation politique à avoir pris le risque de s’engager sans barguigner, alors même que deux des siens participaient encore au gouvernement, en soutien de l’enquête de Mediapart dans l’affaire Cahuzac. C’était début 2013, et à l’époque, à une date symbolique – le 21 avril 2013 –, j’avais été invité par Pascal Durand à tirer les leçons politiques de cette bataille pour la vérité des faits contre le mensonge des opinions, en ouverture d’un colloque intitulé « Retrouver la démocratie ». Retrouvant cette intervention plus de deux ans après, c’est son ton grave qui me frappe, loin de tout triomphalisme. Hélas, la suite des événements n’a fait que conforter cette alarme :
"Retrouver la démocratie" : colloque du 21/04/2013 par EELV
Toujours sur ce thème des lanceurs d’alerte, je suis également
intervenu le 26 juin dernier à l’Assemblée nationale lors d’un colloque
organisé par CCFD-Terre Solidaire à l’occasion des dix ans de la
Plate-forme paradis fiscaux et judiciaires. Antoine Deltour, le lanceur
d’alerte de l’immense affaire « LuxLeaks », était aussi l’un des
intervenants (voir ici son intervention)
de ce colloque dont le thème était évidemment la question de justice
posée par l’évasion fiscale. Pour ma part, dans l’enceinte de la
représentation nationale, j’ai choisi d’axer mon propos sur l’absence de
loi fondamentale pour la liberté de l’information en France :
Le droit à l'information des citoyens, colloque CCFD 26/06/2015
Le même vendredi 26 juin, en fin d’après-midi, je suis
également intervenu en ouverture du festival annuel Solidays organisé
par Solidarité Sida. Sur un thème semblable, choisi par les
organisateurs : « Lanceurs d’alerte, les nouveaux fantassins de la
démocratie ». J’ai profité de cette occasion pour rappeler combien les
questions de santé, de médicaments, d’industries pharmaceutiques, etc.,
avaient été posées, dans la lutte contre la pandémie du VIH, par des
patients activistes qui, refusant de se vivre en victimes, furent des
militants essentiels du droit de savoir :
Lanceurs d'alerte, fantassins de la démocratie, à Solidays le 26/06/2015
Bref, la présence active de Mediapart dans la Cité (qui fait
partie de mon travail mais que bien d’autres assument dans notre équipe,
selon leurs disponibilités) sert à porter des enjeux démocratiques par
trop délaissés dans la vie politique professionnelle. C’est ainsi que je
fus amené, il y a précisément un an, à faire la pédagogie politique et
philosophique de la liberté de l’information à l’Université d’été du
Parti socialiste. A l’origine, ce devait être un débat avec Mathieu
Pigasse, banquier d’affaires de profession et, par ailleurs,
co-propriétaire du Monde et propriétaire des Inrockuptibles ainsi que, plus récemment, de Radio Nova. Faute de contradicteur, ce fut une sorte de cours magistral – mais ce n’était pas de mon fait :
L'information, c'est quoi ? Université d'été du PS, août 2014
Pour terminer cet inventaire annuel, à la façon d’un rapport
d’activité ou d’un compte-rendu de mandat, je glisse cette ultime vidéo,
qui date elle aussi de l’été 2014, lors du rassemblement international
organisé à Paris par Attac en prévision de la COP21 et de la bataille du
climat. Elle résume ce qui lie nos défis professionnels à une exigence
démocratique, entre espérance et inquiétude :
La crise démocratique. Université européenne d'Attac, août 2014.
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