2703 jours de détention
Pour la sixième fois en 7 ans et 5 mois de détention arbitraire, Ali Aarrass a entamé une grève de la faim.
L’une c’est la présence dans son quartier d’une énième crapule sans
âme qui lui mène la vie dure depuis pas mal de temps déjà. Un chef de
quartier qui se nomme Ben Ali Hicham. Ce ne sera surement pas le
dernier, on suppose, ils s’arrangent si bien pour se
relayer et garder Ali sous pression, autant que possible.
Ce chef de quartier pousse Ali à bout, plus aucun moyen d’avoir quoi
que ce soit tant que c’est lui qui est de service, tout en
l’humiliant de manière récurrente.
A la moindre demande d’Ali, depuis des mois, qu’il s’agisse de
produits pour sa toilette, de voir un médecin ou quoi que ce soit
d’autre, il lui refuse catégoriquement tout. Ali ne supportait plus les
insultes et autres propos dégradants à son encontre. Pour ce qui est du
droit à voir un médecin, Ali disait qu’il n’y avait plus de médecin sur
place. Que ce ne sont que des mensonges comme pour tout le reste.
Deuxièmement, une lettre mensongère datant de 2013 est apparue, sur
le soi-disant accord conclu après sa grève de la faim du 10 juillet
2013. Dans cette lettre de la direction de la prison au CNDH (conseil
national des droits de l’homme) il est écrit qu’Ali aurait mis fin à sa
grève de la faim parce que tous ses demandes ont été satisfaites. Ali
n’était pas au courant de cette lettre, ni de cet accord.
Ali dit que la seule raison qui l’avait poussé à arrêter la grève de
la faim et de la soif était qu’on l’avait supplié de cesser au risque
que des gardiens en pâtissent. Ali ne souhaitait pas porter préjudice à
ces gardiens qui n’y étaient pour rien.
Jamais Ali n'a déclaré qu’il était satisfait des conditions de détention
qui sont de manière permanente provocantes, discriminantes, humiliantes,
insultantes et menaçantes. Une façon de le garder sous tension
constante.
Ali n’a pas bénéficié de la moindre visite médicale. Il a introduit
des demandes et celles ci ont été, bien entendu, enregistrées dans son
carnet médical, qui d’ailleurs n’est plus celui qu’il avait depuis le
début. Il a été changé, et son contenu aussi, après qu’on ait fait la
remarque qu’il y avait lieu de vérifier, dans l’ancien, à la date de son
adhésion à cette prison Salé II, la liste de médicaments prescrits,
pour soigner les traces de torture. A chaque demande introduite par Ali
pour voir un médecin, celle-ci est restée sans suite.
Le seul droit qu’il avait encore, c’était celui de passer un coup de
fil à la famille, mais dans quelles conditions !!! Faire la file durant
une heure et demi, pour se voir la refaire si on a le malheur de manquer
son appel.
Ali a fait une déclaration de grève, et a demandé à ce qu’on en informe :
– le ministre de la justice et des libertés
– le procureur général
– la délégation générale à l’administration pénitentiaire
– le CNDH
– la direction de la prison
Nous comptons sur vous pour faire connaître la sixième grève de la faim d’Ali Aarrass !
Libérez Ali Aarrass.
Sept ans de détention arbitraire, ça suffit !
(texte rédigé d’après les notes de Farida Aarrass)
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