ORIENT XXI > MAGAZINE > OMAR BROUKSY > 15 JUILLET 2015
Malgré les contestations des ONG de défense des droits humains au Maroc et en France, l’Assemblée nationale française a adopté le 23 juin le projet de loi qui contraint les magistrats à renvoyer les plaintes portant sur les actes commis au Maroc par des Marocains. Y compris lorsque les concernés sont des Français ayant subi des actes de torture ; le Sénat devrait entériner cette décision le 15 juillet.
Cette adoption intervient plus d’un an après la mise en cause par la justice française du patron du renseignement marocain, Abdellatif Hammouchi, dont l’ascension fulgurante n’a pas été freinée par de forts soupçons de complicité de torture. Retour sur l’itinéraire controversé de l’un des dignitaires les plus puissants du royaume qui a été fait chevalier de la légion d’honneur en 2011.
Capture d’écran d’une chaîne marocaine.
Il devait être l’homme le plus secret du royaume ; il en est devenu le personnage le plus médiatisé. Sa coopération avec les services étrangers (notamment français) dans la lutte contre le terrorisme s’est déployée pendant près de dix ans dans la discrétion et l’apaisement ; il est désormais un responsable sous tension, parmi les plus cités dans les médias mais également parmi les plus controversés. Abdellatif Hammouchi, 49 ans, est le patron de toutes les polices du royaume : il est non seulement depuis dix ans le patron du renseignement (Direction de la sécurité du territoire, DST), mais il vient en plus d’être nommé directeur de la police marocaine. Hammouchi est incontestablement l’homme le plus informé du royaume et rend compte directement au monarque même s’il dépend administrativement du ministre de l’intérieur.
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