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jeudi 16 juillet 2015

Maroc : La DGST écarte la gendarmerie de la surveillance des palais et du siège de la DGED


Mohammed Jaabouk, 14/7/2015
Pol. nationale

La direction générale de la surveillance du territoire élargit ses prérogatives. Elle ajoute la surveillance des locaux de la DGED et des palais à ses attributions. Une mission qui était du ressort de la gendarmerie royale.
La DGST continue de gagner du galon au détriment de son grand rival, la gendarmerie. La création, en mars, du Bureau central des investigations judiciaires (une sorte de FBI marocain) était un élément révélateur du nouveau rapport de force qui est en train de s’opérer au Maroc en faveur des agents de Hammouchi. Une tendance qui se confirme avec ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition d’aujourd’hui.
Mettre un terme à une pratique vieille de 42 ans
Le journal arabophone affirme que la surveillance du siège général de la DGED et de toutes ses sections à travers le royaume est désormais assurée par la DGST et non plus par les hommes de général Hosni Benslimane. De « hautes instructions », explique Assabah, sont à l’origine du changement de taille qui met un terme à une pratique vieille de plus de quatre décennies. C’est en 1973, c'est-à-dire une année après la tentative du coup d’État menée par la général Oufkir contre Hassan II, que la gendarmerie avait été chargée de surveiller l’armée et protéger le roi.
Depuis, ce corps a largement diversifié ses champs d’actions et ses interventions sur terre, en mer et même dans les airs au point de devenir une armée dans l’armée. Il bénéficie de moyens importants et de ressources humaines compétentes qui lui permettent de remplir ses missions. Au lendemain des attentas du 16 mai 2003, les agents de Hosni Benslimane se sont vus confier la mission de traquer les groupes terroristes.
Par ailleurs, la même source ajoute que les gendarmes qui travaillaient pour la sécurité de palais et des résidences royales ont reçu des ordres de ne plus se rendre à leurs anciens lieux de travail. Là aussi, ce sont des éléments de la Direction général de la surveillance du territoire qui ont pris la relève aux côtés de parachutistes et de membres de la Garde royale.
Il y a deux semaines des médias s’interrogeaient sur la disparition des gendarmes du palais de Casablanca. La piste d’une « colère royale » avait été alors avancée.

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