JUSTICE – Les deux filles poursuivies pour "outrage à la
pudeur" parce qu'elles faisaient leurs courses en robe au marché
d'Inezgane ont été relaxées, nous apprend Aziz Sellami, le président de
la section d'Agadir de l'AMDH.
Un verdit qui réjouit Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des droits des femmes (LDDF) qui pointe du doigt le code pénal qui "permet encore ce genre de procès aujourd'hui".
"L'issue de ce procès a prouvé que la société est attachée aux valeurs de liberté. Porter une robe, un short ou une jupe n'a jamais été un crime", déclare-t-elle. Pour la présidente de la LDDF, "il est essentiel d'instaurer une loi dans le code pénal portant sur la violence contre les femmes".
"Le code pénal n'est pas en accord avec la Constitution qui garantit les libertés individuelles", explique Fouzia Assouli. "Il est nécessaire de mettre en place une loi pour protéger les femmes et de former les juges et les policiers à la lutte contre la discrimination afin que ce texte soit appliqué".
Fouzia Assouli critique aussi les circonstances du procès. "Il n'y a pas d'assistance sociale qui a accompagné les filles et les deux accusées avaient besoin d'un soutien psychologique auquel elles n'auraient pas eu droit sans nous", affirme la militante pour les droits des femmes. Après ce qui leur est arrivé, "le regard des gens et leur place dans la société a changé", regrette Fouzia Assouli qui précise que "les filles comptent changer de ville pour tourner la page".
Mais ce fait divers n'est pas encore arrivé à sa fin, puisque "nous poursuivons en justice quatre des hommes qui ont agressé les deux filles pour harcèlement sexuel", nous apprend Fouzia Assouli.
Un verdit qui réjouit Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des droits des femmes (LDDF) qui pointe du doigt le code pénal qui "permet encore ce genre de procès aujourd'hui".
"L'issue de ce procès a prouvé que la société est attachée aux valeurs de liberté. Porter une robe, un short ou une jupe n'a jamais été un crime", déclare-t-elle. Pour la présidente de la LDDF, "il est essentiel d'instaurer une loi dans le code pénal portant sur la violence contre les femmes".
"Le code pénal n'est pas en accord avec la Constitution qui garantit les libertés individuelles", explique Fouzia Assouli. "Il est nécessaire de mettre en place une loi pour protéger les femmes et de former les juges et les policiers à la lutte contre la discrimination afin que ce texte soit appliqué".
Fouzia Assouli critique aussi les circonstances du procès. "Il n'y a pas d'assistance sociale qui a accompagné les filles et les deux accusées avaient besoin d'un soutien psychologique auquel elles n'auraient pas eu droit sans nous", affirme la militante pour les droits des femmes. Après ce qui leur est arrivé, "le regard des gens et leur place dans la société a changé", regrette Fouzia Assouli qui précise que "les filles comptent changer de ville pour tourner la page".
Mais ce fait divers n'est pas encore arrivé à sa fin, puisque "nous poursuivons en justice quatre des hommes qui ont agressé les deux filles pour harcèlement sexuel", nous apprend Fouzia Assouli.
Pour rappel, le 18 juin dernier, le quotidien arabophone Assabah révélait l'affaire de deux jeunes femmes encerclées par une foule de personnes au souk d'Inezgane, qui ont manifesté contre leur tenue jugée "contraire aux bonnes mœurs" et ont appelé la police judiciaire qui n'a pas tardé à les arrêter.
L'affaire a fait couler beaucoup d'encre et suscité l'indignation des associations féministes et des internautes qui ont exprimé leur soutien aux deux jeunes filles. Des sit-in ont également été organisés dans différentes villes du royaume avec comme slogan "Mettre une robe n'est pas un crime".
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