Par Hicham Houdaïfa, Juillet 2015
Barmaids
de Casablanca contraintes de sombrer dans l’alcoolisme, saisonnières
exploitées professionnellement et sexuellement, mineures « prêtées »
à des hommes contre quelques milliers d’euros, victimes du mariage
coutumier, jeunes femmes captées par des réseaux de prostitution dans
les pays du Golfe...
Avec les reportages de Dos de femme, dos de mulet, au titre emprunté à une expression de l’Atlas, le journaliste Hicham Houdaïfa montre comment le laxisme des institutions, les contraintes familiales et le poids des traditions semblent se liguer pour infliger aux femmes des violences et des injustices insupportables. Bien que révisée, puis promulguée en 2004, la moudawana (code de la famille) est encore insuffisante, et les autorités, au minimum passives, apparaissent comme les principales responsables d’une oppression tenace. Celle-ci se nourrit largement de l’abandon scolaire précoce, notamment en milieu rural. De ce constat très dur émerge une lueur d’espoir : le travail de fourmi des associations locales, auquel ce petit ouvrage rend, en creux, un hommage indispensable.
Avec les reportages de Dos de femme, dos de mulet, au titre emprunté à une expression de l’Atlas, le journaliste Hicham Houdaïfa montre comment le laxisme des institutions, les contraintes familiales et le poids des traditions semblent se liguer pour infliger aux femmes des violences et des injustices insupportables. Bien que révisée, puis promulguée en 2004, la moudawana (code de la famille) est encore insuffisante, et les autorités, au minimum passives, apparaissent comme les principales responsables d’une oppression tenace. Celle-ci se nourrit largement de l’abandon scolaire précoce, notamment en milieu rural. De ce constat très dur émerge une lueur d’espoir : le travail de fourmi des associations locales, auquel ce petit ouvrage rend, en creux, un hommage indispensable.
Emmanuel Riondé
En toutes lettres, Casablanca, 2015, 110 pages, 13 euros.
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