ORGANISATION D'UN RÉFÉRENDUM D'AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL
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Les
chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine ont appelé, le 15
juin dernier, l'Assemblée générale des Nations unies à «fixer une date
pour la tenue du référendum d'autodétermination...», pour que le peuple
sahraoui puisse en finir avec la colonisation marocaine.
L'Union
africaine est décidée à faire sauter le verrou du statu quo pour que la
dernière colonie d'Afrique soit libérée du joug marocain. Il y va de sa
crédibilité. Il s'agit surtout d'honorer le serment des pères fondateurs
de l'OUA (rebaptisée UA) qui se sont jurés de rendre leur dignité à
tous les peuples d'Afrique.Les choses donnent l'impression de vouloir s'accélérer. La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l'UA a appelé lundi dernier depuis Johannesburg en Afrique du Sud où s'est tenu, son 25e Sommet, l'Assemblée générale des Nations unies à «fixer une date pour la tenue du référendum d'autodétermination pour les populations du Sahara occidental et de protéger son intégrité». La Conférence qui a noté «avec une profonde préoccupation la longue impasse dans laquelle se trouve la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental», a souligné «la nécessité urgente d'efforts internationaux renouvelés visant à faciliter le règlement rapide du conflit». L'UA «bouscule» l'ONU qui traîne les pieds pour résoudre ce conflit alors que le Sahara occidental figure parmi les 16 territoires qui restent à décoloniser. A tel point que le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas autorisé son envoyé spécial à prendre la parole à l'occasion de l'adoption de la résolution 2218 sur le Sahara occidental.
Le mandat de la Minurso, Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental, avait été prolongé d'une année sans qu'elle ne soit dotée d'un mécanisme de protection des droits de l'homme alors que les militants sahraouis sont victimes d'une féroce répression de la part des forces d'occupation marocaines. La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l'UA revient à la charge. Elle a renouvelé «son soutien total à l'envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahara occidental, l'ancien président (du Mozambique, Ndlr) Joaquim Chissano» et a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à «assumer ses responsabilités et à régler les questions du respect des droits de l'homme et de l'exploitation illégale des ressources du territoire». Le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe a salué la décision adoptée par les chefs d’État et de gouvernement de l'Union africaine. «La décision prise par le sommet est une décision qui revêt une grande importance et s'inscrit dans le cadre de l'aide et de l'accompagnement des dirigeants africains au peuple sahraoui pour recouvrer son indépendance» a déclaré Abdelkader Messahel. Il faut rappeler que le refus du Conseil de sécurité des Nations unies d'autoriser l'envoyé spécial de l'UA pour le Sahara occidental de prendre la parole avait sérieusement froissé le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA.
Cet état de fait «ne reflète pas l'esprit du Partenariat stratégique entre l'UA et les Nations unies, en particulier entre le Conseil de paix et de sécurité de l'UA et le Conseil de sécurité des Nations unies, qui doit s'appliquer à toutes les questions de paix et de sécurité sur le continent africain, y compris le Sahara occidental», avait souligné le CPS dans un communiqué relatif à sa 503e réunion qui a eu lieu le 30 avril 2015 à Addis-Abeba, en Ethiopie.
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