Demain 16/6/2015
Selon un article paru dans le Foreign Policy des enquêteurs des Nations Unies ont rouvert une enquête interne afin de déterminer si un haut responsable de l’ONU a facilité des informations confidentielles à Omar Hilale, l’ex-chef de la mission diplomatique marocaine auprès des Nations-Unies à Genève et qui occupe actuellement le même poste à New York.
Selon un article paru dans le Foreign Policy des enquêteurs des Nations Unies ont rouvert une enquête interne afin de déterminer si un haut responsable de l’ONU a facilité des informations confidentielles à Omar Hilale, l’ex-chef de la mission diplomatique marocaine auprès des Nations-Unies à Genève et qui occupe actuellement le même poste à New York.
Selon cette publication américaine, considérée comme proche du
Département d’Etat, les Nations Unies cherchent à établir si un haut
cadre de l’administration de l’ONU chargé des droits de l’homme, le
Suédois Anders Kompass, a divulgué des informations sensibles à des
gouvernements étrangers sur le fonctionnement interne du
Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
Les informations confidentielles concernent le Sahara occidental, et il s’agit du gouvernement marocain.
Kompass fait déjà l’objet d’une autre enquête lancée par le Bureau des
services de contrôle interne (BSCI) sur les allégations d’abus sexuels
commis sur des enfants par des soldats français en République
centrafricaine. C’est lui qui avait révélé cette affaire dans une note
confidentielle qu’il a fait amplement circuler cette affaire en donnant
les noms des victimes et surtout ceux des militaires français .
Suspendu un moment avant d’être rétabli dans ses fonctions par un juge
du tribunal administratif de l’ONU, Kompass n’est pourtant pas sorti
d’affaire.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme,
dirigé actuellement par le prince jordanien Zeid Ra’ad Al-Hussein, a
exhumé l’affaire des relations spéciales qui liaient le Suédois à
l’ambassadeur Hilale. Cette affaire fut révélé par un mystérieux hacker,
le fameux « Chris Coleman », qui avait publié sur son compte Twitter,
plusieurs fois suspendu, plusieurs correspondances et emails de
l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU à Genève à son ministre des
Affaires étrangères à Rabat.
Ces documents montraient que Hilale se vantait auprès de son ministre
d’avoir mis dans sa poche un certain nombre de personnes, y compris
Kompass et l’ex-Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de
l’homme, Navi Pillay.
Le prince Zeid avait alors demandé au Bureau des services de contrôle
interne d’examiner les allégations contre Kompass. Surtout celles
concernant ses supposées tentatives pour empêcher l’aboutissement des
enquêtes sur la question des droits de l’homme au Sahara occidental.
Les enquêteurs des Nations Unies, basés à Vienne, ont interrogé Kompass,
qui a toujours nié les accusations, et examiné ses courriels officiels,
ses conversations téléphoniques et le disque dur de son ordinateur sans
trouver trace de preuves pouvant l’incriminer.
Mais comme le ministère marocain des affaires étrangères n’a jamais
démenti la véracité des documents divulgués par Chris Coleman, le doute
subsistait et l’enquête ne fut pas close. Le BSCI décidant de laisser la
porte ouverte à la réouverture de l’enquête au cas où de nouvelles
preuves apparaitraient.
Apparemment, selon Foreign Policy, de nouvelles preuves seraient apparues sans qu’on sache lesquelles.
C’est pour cette raison que l’ambassadeur Omar Hilale a été convoqué par
le bureau des enquêtes de l’ONU en tant que témoin de cette affaire.
Omar Hilale a refusé de faire un commentaire à Foreign Policy.
Demain, 16/06/2015
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