Ali
Aarrass condamné en appel à 12 ans de prison, malgré l'indigence et les
invraisemblances de son dossier et la présence de nombreux soutiens
internationaux à son procès ! Des juges endormis et une justice égale à
elle-même: inique !
La
Belgique devrait faire son examen de conscience dans cette tragédie que
constitue l'affaire Ali Aarrass. A défaut, elle devra un jour, rendre
des comptes devant les instances internationales pour s'être rendue
coupable de non-assistance à l'un de ses citoyens torturé et emprisonné
injustement par un pays tiers.
Quant au Maroc, cette démocratie qui
n'existe dans aucun registre connu à ce jour, l'heure viendra où les
bourreaux et leurs commanditaires paieront pour les crimes innombrables
qu'ils commettent à l'endroit du peuple marocain.
-------------------------------------------------------------------------
Témoignage, avant le 1/10
Bruxelles, le 27 septembre 2012
Le 24 septembre, j’ai eu l’immense
honneur de faire partie, de la prestigieuse délégation internationale
venue assister au procès en appel de Ali Aarrass. Dans les lignes qui
suivent, je vais décrire ce que j’ai personnellement pu constater de
visu. Avant cela, quelques remarques préliminaires m’apparaissent
importantes pour la bonne compréhension de mon analyse.
J’ai eu connaissance du dossier
Aarrass suite à la campagne freeali.eu initiée par Farida Aarrass, je
n’avais à ce moment pas d’a priori quant au fond du dossier.
Aujourd’hui, après en avoir pris connaissance dans le détail et après
avoir assisté à la dernière audience de la cour d’appel de Sale, je puis
affirmer que je soutiens sans réserve la famille et que j’ai l’intime
conviction qu’Ali est innocent. Pour autant, je vais m’efforcer d’être
le plus honnête possible dans la description des faits, le lecteur aura
donc compris que malgré mon manque d’objectivité assumé et revendiqué,
mon souci reste de relater le plus fidèlement possible ce à quoi j’ai pu
assister. Ces précisions préliminaires étant faites, je peux commencer
le récit de cette journée du 24 septembre 2012…rétroactes :
Lundi 24 septembre, il est 09.30
lorsque l’ensemble de la délégation se rend en convoi vers la prison de
Sale où est détenu Ali. Arrivés sur place vers 10.00, les nombreux
journalistes présents sortent caméras et appareils photos tandis que
Farida entame les formalités d’usage préalables à sa visite. Très vite,
les premiers signes de nervosités des fonctionnaires de l’administration
pénitentiaire apparaissent, ceux-ci se retranchent dans la prison, sans
permettre encore à Farida d’y pénétrer pour visiter son frère.
Nous sommes observés (depuis un bon
moment) par un homme en costume sombre, un téléphone vissé à l’oreille,
rapidement, un car remplis de policier « anti-émeute » prend position
de manière ostensible. Un autre homme, lui aussi au costume sombre et au
visage tout aussi sombre se présente à nous, nous signifiant
l’interdiction de prendre des photos et de filmer. Il dit être le
préfet. Malgré ses injonctions, nous continuons de plus belle à filmer
tandis que Farida, elle continue à négocier le droit de visiter son
frère, une négociation qui nous semble ardue alors que ce n’est censée
être qu’une simple formalité administrative. Quelques minutes plus tard,
se présente à nous un policier gradé cette fois, en uniforme, et sur un
ton poli mais ferme, il nous donne l’ordre de nous disperser. Il me
fait très vite comprendre, via un bref aparté en arabe, qu’à défaut
d’obéir à son ordre, certains d’entre nous pourraient se retrouver en
garde à vue, il me donne pourtant l’assurance que Farida et sa famille
pourront visiter Ali, nous décidons donc tous d’obéir à son ordre, nous
n’avions d’ailleurs pas vraiment le choix de faire autrement. Nous nous
rendons donc tous vers un café tout proche, laissant Farida terminer ce
que nous pensons être la procédure administrative normale.
Nous sommes assis depuis quelques
minutes lorsque Luk Vervaet reçoit un coup de fil de Farida, les
gardiens de la prison auraient reçu l’ordre de refuser l’accès à la
famille tant que toutes celles et tous ceux qui ont pris des clichés ne
se présentent pas spontanément et tant que, affirment ils, les prises
de vue ne sont pas effacées. Nous décidons très vite, après que certains
iront spontanément montrer qu’ils se soumettent donc et effaceront leur
clichés ; finalement ; on ne sait pas trop ni pourquoi ni comment, les
gardiens changent d’avis et laissent finalement entrer Farida, la maman
ainsi que l’épouse de Ali, tous les autres membres de la famille sont
quant à eux interdit d’accès à la prison de Sale.
Il est 14.00 lorsque nous nous
retrouvons tous devant les marches du palais de justice, Farida et sa
grâce naturelle, vient donc de voir son frère, elle nous redonne une
dose d’énergie et de combativité…
Nous improvisons une petite
manifestation sous les flashes d’un photographe de l’AFP qui prend
clichés sur clichés, les policiers tentent bien de l’intimider, mais
celui-ci apparemment coutumier du fait parvient malgré tout à faire son
travail.
Après un énième contrôle, nous
prenons tous place dans la salle d’audience, les officiers des services
de renseignement sont là aussi, notant ostensiblement tout ce qui se
passe sous l’œil des caméras de surveillances récemment installées,
paraît-il, dans le tribunal.
Ali apparaît, son visage s’illumine
lorsqu’il se tourne vers la salle et voit cette prestigieuse
délégation, c’est un moment de grande émotion que des mots ne peuvent
pas décrire, à ce moment précis je me fais la réflexion que je suis
particulièrement honoré d’en faire partie.
L’audience commence enfin, après
quelques discussions de procédure, Me COHEN débute sa plaidoirie, les
avocats de la défense se sont répartis le dossier, Me COHEN axera sa
stratégie en particulier sur la torture et les aveux extorqués par la
torture. Il est tout simplement brillant, le président de la cour tente
plusieurs fois de l’intimider, lui coupant la parole lorsqu’il aborde
les très récentes déclarations du rapporteur spécial de l’ONU sur la
torture, arguant du fait que le Maroc est un pays souverain et que du
reste ceci n’aurait rien à voir, en l’espèce, avec le dossier ARRASS.
Très combatif, Me Cohen ne se laisse pas intimider et continue sa
stratégie.
Juridiquement, celle-ci est
imparable, Me COHEN met en avant six arguments juridiques qui sont tout
simplement en béton, en effet n’importe quel étudiant de première année
arriverait aux mêmes conclusions, chacun des arguments se suffit à
lui-même, le droit n’a pas été respecté du tout dans ce dossier, c’est
malheureusement presque aussi simple que cela. Les violations tant du
droit marocain que du droit international sont manifestes et flagrantes
et à condition d’être de bonne foi, on ne peut aboutir qu’aux mêmes
conclusions, le dossier est littéralement vide, aucune preuve matérielle
aucun début d’indice de culpabilité, aucun début de preuve, si ce n’est
des pseudo-aveux, une signature d’un document rédigé dans une langue
qu’Ali ne comprend pas et extorquée par la torture. Pour ceux qui le
souhaitent, je tiens à disposition les arguments juridiques à l’appui de
ce qui précède.
Le comportement des magistrats
mérite aussi d’être mis en évidence, cinq juges assistaient à
l’audience, l’un d’eux s’est rapidement endormi ( ! ), tandis que la
seule femme magistrat lisait un bouquin, seul le président de la cour
semblait suivre les débats, cela fait parait-il partie de leur tactique,
il nous démontre ainsi l’absence de considération à l’égard de la
délégation, alors qu’en réalité, la présence de ces sommités
internationales et de la presse internationale est fondamentale et
plaide en faveur de Ali.
Aujourd’hui plus que jamais,
l’évidence s’impose pour tout qui estime que le concept de « Justice »
est une valeur supérieure, Ali Arrass est innocent, il doit être libéré
sans délai.
Une question reste cependant en suspens, qu’est ce qui explique l’acharnement du système sur cet homme ?
On ne peut qu’émettre des
hypothèses à cet égard, et la mienne est la suivante : Au départ, les
services de sécurités croyaient vraiment qu’Ali faisaient partie d’une
mouvance, ils l’ont torturé pour obtenir des informations, mais quand on
a rien à ne se reprocher, on ne peut pas dire grand-chose si ce n’est
je suis innocent, ses tortionnaires, voyant qu’Ali ne fournissait aucune
informations les intéressant, et pour cause, vu qu’il n’est en rien
impliqué, ont supposés que c’est parce qu’il était super entraîné, qu’il
était formé à un supporter la torture et ne rien lâcher…à ce moment,
j’imagine avec effroi ce qu’il a dû enduré. In fine, ils ont dû se
rendre compte qu’ils avaient fait une énorme bavure, et pour se sortir
de ce guêpier, ils préfèrent sacrifier un homme plutôt que reconnaître
leurs erreurs.
Et les magistrats dans tout cela,
pourquoi cautionnent ils ? Ici aussi on ne peut qu’émettre des
hypothèses, mais une source très proche du dossier et qui tient à garder
l’anonymat estime que le choix de la personne des magistrats n’est pas
innocent, ceux choisis en première instance qui ont prononcés la peine
de 15 ans seraient en réalité tenus à l’obéissance, puisque des dossiers
les concernant seraient entre les mains des services secrets, les juges
en question se seraient rendus coupables de corruption, vendant des
jugements aux plus offrants, et ce sous l’œil complice d’une certaine
hiérarchie, qui par ce fait, s’assure des magistrats très dociles !
Espérons que ceux d’appel soient plus libre ou qu’ils aient reçu
d’autres injonctions.
L’affaire a été mise en
continuation au 01 octobre, que peut-on attendre de l’arrêt qui sera
rendu le jour même ? En bonne logique Ali devrait être acquitté et
totalement blanchi….en bonne logique seulement, mais en l’occurrence, au
Maroc c’est une autre « logique » qui prévaut. Aussi un arrêt qui
condamnerait certes à une peine, mais d’un quantum qui correspond à ce
qu’Ali a déjà subi (5 ans d’incarcération le 01 avril prochain) est
aussi envisageable, quitte à engager la responsabilité de l’Espagne et
de la Belgique par la suite.
Espérons que le 1er octobre* sera la
fin du cauchemar pour Ali et les siens et qu’ils pourront à ce moment
se reconstruire, continuons à les soutenir, chacun à la mesure de nos
moyens, ce qu’ils subissent est une véritable injustice qui ne peut
laisser insensible toute personne ayant un minimum d’humanité ! Le
combat n’est pas fini, d’ores et déjà on peut affirmer que la Belgique
et surtout l’Espagne devront assumer leur responsabilité devant les
juridictions internationales !
Free Ali !
*ndlr : Ali est maintenu en prison, il a "bénéficié" d'une réduction de 3 ans
Quant au Maroc, cette démocratie qui
n'existe dans aucun registre connu à ce jour, l'heure viendra où les
bourreaux et leurs commanditaires paieront pour les crimes innombrables
qu'ils commettent à l'endroit du peuple marocain.
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Témoignage, avant le 1/10
Bruxelles, le 27 septembre 2012
Le 24 septembre, j’ai eu l’immense
honneur de faire partie, de la prestigieuse délégation internationale
venue assister au procès en appel de Ali Aarrass. Dans les lignes qui
suivent, je vais décrire ce que j’ai personnellement pu constater de
visu. Avant cela, quelques remarques préliminaires m’apparaissent
importantes pour la bonne compréhension de mon analyse.
J’ai eu connaissance du dossier
Aarrass suite à la campagne freeali.eu initiée par Farida Aarrass, je
n’avais à ce moment pas d’a priori quant au fond du dossier.
Aujourd’hui, après en avoir pris connaissance dans le détail et après
avoir assisté à la dernière audience de la cour d’appel de Sale, je puis
affirmer que je soutiens sans réserve la famille et que j’ai l’intime
conviction qu’Ali est innocent. Pour autant, je vais m’efforcer d’être
le plus honnête possible dans la description des faits, le lecteur aura
donc compris que malgré mon manque d’objectivité assumé et revendiqué,
mon souci reste de relater le plus fidèlement possible ce à quoi j’ai pu
assister. Ces précisions préliminaires étant faites, je peux commencer
le récit de cette journée du 24 septembre 2012…rétroactes :
Lundi 24 septembre, il est 09.30
lorsque l’ensemble de la délégation se rend en convoi vers la prison de
Sale où est détenu Ali. Arrivés sur place vers 10.00, les nombreux
journalistes présents sortent caméras et appareils photos tandis que
Farida entame les formalités d’usage préalables à sa visite. Très vite,
les premiers signes de nervosités des fonctionnaires de l’administration
pénitentiaire apparaissent, ceux-ci se retranchent dans la prison, sans
permettre encore à Farida d’y pénétrer pour visiter son frère.
Nous sommes observés (depuis un bon
moment) par un homme en costume sombre, un téléphone vissé à l’oreille,
rapidement, un car remplis de policier « anti-émeute » prend position
de manière ostensible. Un autre homme, lui aussi au costume sombre et au
visage tout aussi sombre se présente à nous, nous signifiant
l’interdiction de prendre des photos et de filmer. Il dit être le
préfet. Malgré ses injonctions, nous continuons de plus belle à filmer
tandis que Farida, elle continue à négocier le droit de visiter son
frère, une négociation qui nous semble ardue alors que ce n’est censée
être qu’une simple formalité administrative. Quelques minutes plus tard,
se présente à nous un policier gradé cette fois, en uniforme, et sur un
ton poli mais ferme, il nous donne l’ordre de nous disperser. Il me
fait très vite comprendre, via un bref aparté en arabe, qu’à défaut
d’obéir à son ordre, certains d’entre nous pourraient se retrouver en
garde à vue, il me donne pourtant l’assurance que Farida et sa famille
pourront visiter Ali, nous décidons donc tous d’obéir à son ordre, nous
n’avions d’ailleurs pas vraiment le choix de faire autrement. Nous nous
rendons donc tous vers un café tout proche, laissant Farida terminer ce
que nous pensons être la procédure administrative normale.
Nous sommes assis depuis quelques
minutes lorsque Luk Vervaet reçoit un coup de fil de Farida, les
gardiens de la prison auraient reçu l’ordre de refuser l’accès à la
famille tant que toutes celles et tous ceux qui ont pris des clichés ne
se présentent pas spontanément et tant que, affirment ils, les prises
de vue ne sont pas effacées. Nous décidons très vite, après que certains
iront spontanément montrer qu’ils se soumettent donc et effaceront leur
clichés ; finalement ; on ne sait pas trop ni pourquoi ni comment, les
gardiens changent d’avis et laissent finalement entrer Farida, la maman
ainsi que l’épouse de Ali, tous les autres membres de la famille sont
quant à eux interdit d’accès à la prison de Sale.
Il est 14.00 lorsque nous nous
retrouvons tous devant les marches du palais de justice, Farida et sa
grâce naturelle, vient donc de voir son frère, elle nous redonne une
dose d’énergie et de combativité…
Nous improvisons une petite
manifestation sous les flashes d’un photographe de l’AFP qui prend
clichés sur clichés, les policiers tentent bien de l’intimider, mais
celui-ci apparemment coutumier du fait parvient malgré tout à faire son
travail.
Après un énième contrôle, nous
prenons tous place dans la salle d’audience, les officiers des services
de renseignement sont là aussi, notant ostensiblement tout ce qui se
passe sous l’œil des caméras de surveillances récemment installées,
paraît-il, dans le tribunal.
Ali apparaît, son visage s’illumine
lorsqu’il se tourne vers la salle et voit cette prestigieuse
délégation, c’est un moment de grande émotion que des mots ne peuvent
pas décrire, à ce moment précis je me fais la réflexion que je suis
particulièrement honoré d’en faire partie.
L’audience commence enfin, après
quelques discussions de procédure, Me COHEN débute sa plaidoirie, les
avocats de la défense se sont répartis le dossier, Me COHEN axera sa
stratégie en particulier sur la torture et les aveux extorqués par la
torture. Il est tout simplement brillant, le président de la cour tente
plusieurs fois de l’intimider, lui coupant la parole lorsqu’il aborde
les très récentes déclarations du rapporteur spécial de l’ONU sur la
torture, arguant du fait que le Maroc est un pays souverain et que du
reste ceci n’aurait rien à voir, en l’espèce, avec le dossier ARRASS.
Très combatif, Me Cohen ne se laisse pas intimider et continue sa
stratégie.
Juridiquement, celle-ci est
imparable, Me COHEN met en avant six arguments juridiques qui sont tout
simplement en béton, en effet n’importe quel étudiant de première année
arriverait aux mêmes conclusions, chacun des arguments se suffit à
lui-même, le droit n’a pas été respecté du tout dans ce dossier, c’est
malheureusement presque aussi simple que cela. Les violations tant du
droit marocain que du droit international sont manifestes et flagrantes
et à condition d’être de bonne foi, on ne peut aboutir qu’aux mêmes
conclusions, le dossier est littéralement vide, aucune preuve matérielle
aucun début d’indice de culpabilité, aucun début de preuve, si ce n’est
des pseudo-aveux, une signature d’un document rédigé dans une langue
qu’Ali ne comprend pas et extorquée par la torture. Pour ceux qui le
souhaitent, je tiens à disposition les arguments juridiques à l’appui de
ce qui précède.
Le comportement des magistrats
mérite aussi d’être mis en évidence, cinq juges assistaient à
l’audience, l’un d’eux s’est rapidement endormi ( ! ), tandis que la
seule femme magistrat lisait un bouquin, seul le président de la cour
semblait suivre les débats, cela fait parait-il partie de leur tactique,
il nous démontre ainsi l’absence de considération à l’égard de la
délégation, alors qu’en réalité, la présence de ces sommités
internationales et de la presse internationale est fondamentale et
plaide en faveur de Ali.
Aujourd’hui plus que jamais,
l’évidence s’impose pour tout qui estime que le concept de « Justice »
est une valeur supérieure, Ali Arrass est innocent, il doit être libéré
sans délai.
Une question reste cependant en suspens, qu’est ce qui explique l’acharnement du système sur cet homme ?
On ne peut qu’émettre des
hypothèses à cet égard, et la mienne est la suivante : Au départ, les
services de sécurités croyaient vraiment qu’Ali faisaient partie d’une
mouvance, ils l’ont torturé pour obtenir des informations, mais quand on
a rien à ne se reprocher, on ne peut pas dire grand-chose si ce n’est
je suis innocent, ses tortionnaires, voyant qu’Ali ne fournissait aucune
informations les intéressant, et pour cause, vu qu’il n’est en rien
impliqué, ont supposés que c’est parce qu’il était super entraîné, qu’il
était formé à un supporter la torture et ne rien lâcher…à ce moment,
j’imagine avec effroi ce qu’il a dû enduré. In fine, ils ont dû se
rendre compte qu’ils avaient fait une énorme bavure, et pour se sortir
de ce guêpier, ils préfèrent sacrifier un homme plutôt que reconnaître
leurs erreurs.
Et les magistrats dans tout cela,
pourquoi cautionnent ils ? Ici aussi on ne peut qu’émettre des
hypothèses, mais une source très proche du dossier et qui tient à garder
l’anonymat estime que le choix de la personne des magistrats n’est pas
innocent, ceux choisis en première instance qui ont prononcés la peine
de 15 ans seraient en réalité tenus à l’obéissance, puisque des dossiers
les concernant seraient entre les mains des services secrets, les juges
en question se seraient rendus coupables de corruption, vendant des
jugements aux plus offrants, et ce sous l’œil complice d’une certaine
hiérarchie, qui par ce fait, s’assure des magistrats très dociles !
Espérons que ceux d’appel soient plus libre ou qu’ils aient reçu
d’autres injonctions.
L’affaire a été mise en
continuation au 01 octobre, que peut-on attendre de l’arrêt qui sera
rendu le jour même ? En bonne logique Ali devrait être acquitté et
totalement blanchi….en bonne logique seulement, mais en l’occurrence, au
Maroc c’est une autre « logique » qui prévaut. Aussi un arrêt qui
condamnerait certes à une peine, mais d’un quantum qui correspond à ce
qu’Ali a déjà subi (5 ans d’incarcération le 01 avril prochain) est
aussi envisageable, quitte à engager la responsabilité de l’Espagne et
de la Belgique par la suite.
Espérons que le 1er octobre* sera la
fin du cauchemar pour Ali et les siens et qu’ils pourront à ce moment
se reconstruire, continuons à les soutenir, chacun à la mesure de nos
moyens, ce qu’ils subissent est une véritable injustice qui ne peut
laisser insensible toute personne ayant un minimum d’humanité ! Le
combat n’est pas fini, d’ores et déjà on peut affirmer que la Belgique
et surtout l’Espagne devront assumer leur responsabilité devant les
juridictions internationales !
Free Ali !
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