par Mohammed Belmaïzi, 13/4/2012Il ne peut y avoir de méprise : le Roi est au-dessus de l’ordre humain. Représentant de Dieu sur terre (Khalifatou Allahi Fi L’Ard), on ne peut Le soumettre à un quelconque questionnement. Il n’a de compte à rendre à personne. Sa généalogie qui remonte aux références célestes, projette sur Lui un éclat astral. Que l’on se souvienne, à ce sujet, de l’image de Mohammed V, alors en exil, qu’on scrutait sur la lune dès les premières subversions contre le colonisateur (et c’est l’une des créations démoniaques que le Mouvement national marocain nous a serinée, nous condamnant ainsi à une longue et burlesque aliénation-soumission). Mais quand le ministre français de la culture Frédéric Mitterrand s’y met, http://www.youtube.com/watch?v=NrfumzOaioQ nous nous trouvons, d'une manière flagrante,à tanguer entre le harem oriental et occidental. Nous ne faisons plus partie de la généalogie pure et divine. Un mérite que nul ne puisse prétendre acquérir. Hormis les monarques sacrés!
C’est pourquoi le monarque de droit divin ne peut se laisser souiller par notre essence de commun des mortels. TelQuel fut interdit pour son titre à la Une « Le peuple juge son roi ». même si ce sondage était favorable à sa sainteté! Dieu ne peut être jugé ! Tel est le sens de la main lourde de la censure. L’ensemble de la biographie des rois du Maroc insiste sur ce facteur qui les cimente au firmament. Hassan II, pour se débarrasser de quelqu’un, dit tout simplement « nassiouni fih » (faites-moi oublier la personne), et le travail est vite exécuté. Il nous faut, également, garder à la mémoire la menace fatidique du même roi : « je peux sacrifier les deux tiers du peuple pour en préserver le reste ». La main divine du Roi est une fatalité au-delà du mal et du bien. Et c’est réellement ainsi que ces rois se perçoivent… d’où mon titre flegmatique de ce billet. Le roi ne peut être ni prédateur, ni assassin, ni tyrannique, ni pervers, ni violent et manipulateur au sein de sa propre famille.... Est-il besoin de m’appuyer sur ce que disait déjà Freud : «Il convient de remarquer que si un homme qui se croit un roi est fou, un roi qui se croit un roi ne l'est pas moins» ?
Mais tous petits qu’ils sont, tels que les mouvements de protestation actuelle les révèlent sans ambages, « les rois sont nus » à côté des slogans qui magnifient le peuple « 3aacha Acha3b : Vive le Peuple ». Leur déliquescence et leur tyrannie ne peuvent habiter indéfiniment dans une totale impunité. Il faut bien que jeunesse se passe et mutation se fasse. Une mutation, déjà opérante dans nos esprits vers plus de modernité, c’est-à-dire vers une authentique démocratie et un véritable État de Droit.
Nous avons bien grandi - (alors que le Makhzen se refuse à décoller) - et nous ferons tout pour changer le destin!
NB : Un court billet ne peut équivaloir un travail plus détaillé et bien long... J'ai choisi de marquer le fond.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire