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samedi 14 avril 2012

Le Maroc court un risque politique élevé

 par Mohamed Mounjid, 25/1/2012
Le risque posé aux entreprises par les sit-in, les gréves ou toute autre forme de contestation sociale ne doit pas être ignoré. C’est un manque énorme à gagner, aussi bien pour le tissu entrepreneurial que pour l’économie nationale.
Le risque posé aux entreprises par les sit-in, les grèves ou toute autre forme de contestation sociale ne doit pas être ignoré. C’est un manque énorme à gagner, aussi bien pour le tissu entrepreneurial que pour l’économie nationale.

Qui a dit que le Maroc est un volcan éteint? Le cabinet britannique d’étude et d’analyse des risques économiques et politiques Maplecroft, dans son dernier rapport « L’Atlas des risques politiques 2012 », avance que le Maroc est plutôt en ébullition. Cette étude, qui en est à sa 4e édition, montre en effet que parmi les dix pays du monde exposés à un risque élevé de violence politique à court terme, figure le Maroc. Les autres pays concernés sont l’Algérie, Bahreïn, l’Egypte, le Koweït, la Libye, Oman, la Syrie et la Tunisie et le seul pays non-arabe est la Côte d’Ivoire. Bien que les degrés de risque de troubles et de changements politiques peuvent différer considérablement entre les différents pays, cela tient en fait à leurs propres réalités politiques, économiques et sociales. A noter que l’Atlas des risques politiques 2012, qui porte sur 197 pays de par le monde, utilise dans son analyse plus de 500 indicateurs, regroupés en 49 indices de risques politique, économique, social, environnemental… et s’étalant sur un espace temporel de changements de courte durée. Il comprend entre autres la gouvernance, l’environnement macroéconomique, les partenaires commerciaux, le chômage des jeunes et la sécurité alimentaire, ou encore la relation entre le civil et l’institution militaire. Le réveil arabe persiste. De tels risques ne manqueraient pas d’impacter à la baisse les opportunités d’investissement, en ligne bien sûr avec le printemps arabe qui ne semble pas encore épuiser ses cartouches. Comme le constate d’ailleurs Anthony Skinner, directeur responsable de la région MENA à Maplecroft, qui prévoit que « le réveil arabe va persister en 2012 et se prolongera encore dans les années qui suivent ».Ce jeu de scénarios est d’autant plus vrai que les menaces actuelles de l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz sont déjà des signes avant-coureurs que la stabilité fragile de la région MENA ne tiendrait pas longtemps le coup.Maplecroft analyse que l’instabilité actuelle menace sérieusement le climat des affaires. Les risques et les menaces de conflits contraignent les investisseurs à se retourner vers d’autres régions du monde, plus clémentes. L’effet boule de neige, doublé d’un effet psychique, y sont également pour beaucoup puisque les pays arabes présentent un certain nombre de points communs ayant trait essentiellement à des facteurs historique , culturel et religieux.

La vague verte
Le risque posé aux entreprises par les sit-in, les grèves ou toute autre forme de contestation sociale ne doit pas être ignoré. C’est un manque énorme à gagner, aussi bien pour le tissu entrepreneurial que pour l’économie nationale. Quant à la vague verte sur laquelle surfe le monde arabe, Skinner avance que les mouvements islamistes, bien qu’en pleine effervescence ne représentent pas de danger sérieux. Ces derniers, à son avis, sont « pragmatiques » et semblent plus préoccupés par les considérations économiques plutôt que celles politiques. Donc il n’ y a rien à craindre de ce côté là. Est-ce à dire, pour un pays comme le nôtre, que l’avènement au pouvoir du PJD n’est, en fin de compte, qu’un prolongement de l’ordre établi ?
Une autre lecture se profile à l’horizon, portant à croire que l’arrivée du parti de la Lampe au sommet du pouvoir exécutif n’est que le mur qui freine ou plutôt retarde le déferlement massif des révoltes sociales. ◆

ttp://www.lesoir-echos.com/le-maroc-court-un-risque-politique-eleve/economie/41019/
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Le volcan n'est pas éteint...
Par Salah Elayoubi, fb 
Marche programmée aujourd'hui de Bni Bouayach à Boukidane en passant par Imezzouren contrée par d'importants effectifs des forces de l'ordre, comme ce fut le cas hier dans le sens Imezzouren Boukidane.
Affrontements violents entre les forces de l'ordre et les marcheurs
La répression continue, avec son cortège de blocus, d'humiliations , de contraintes physiques.
La lutte aussi jusqu'à la chute du makhzen

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Du bled du Makhzenistan:

J'entends déjà le Makhzen ricaner...
Il croit avoir déjà gagné la guerre qu'il a mené contre le mouvement pro-démocratie du 20 février.
Nous savions déjà qu'il était méchant, mais là nous sommes sûr qu'il est également bête.

N'en déplaise aux Mkhaznis de toutes conditions et rôles, la messe n'est pas encore dite et gagner une bataille n'est pas gagner la guerre!
Faute d'un projet d'avenir de l'élite au pouvoir et à cause de son accoutumance à l'usage de la répression chaque fois qu'elle fait face à un mouvement social de contestation, le Maroc court un gros risque de polarisation politique et donc de violence.
Faute de Voix, la multitude recourt à des voies violentes pour se faire entendre.

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