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mardi 27 décembre 2011

France : Etudiants étrangers diplômés: des projets de vie menacés


Par Adlène Djekkiref, Mediaparet, 24/12/2011

En attendant début 2012 et un nouveau texte sur le droit de travail des étudiants étrangers promis vendredi 23 décembre par Claude Guéant, une circulaire continue à priver les étudiants étrangers diplômés d'une autorisation de séjour pour travailler en France après leurs études. Adlène Djekiref, étudiant algérien, dénonce ici l'injustice de cette mesure, alors que la préfecture a donné un avis négatif à son dossier ce 21 décembre.
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Témoignage :Je suis un étudiant algérien, âgé de 24 ans et arrivé en France le 25 août 2009, je m'étais inscrit en première année de Master à l'université d'Angers, une année réussie qui m'a permis d'avoir accès à une formation très sélective en Master 2 à l'université d'Angers en partenariat avec l'ESSCA (école de commerce).
Cette formation est unique en France. Aucun autre établissement ne la propose, ce qui fait que nous sommes en moyenne 20 étudiants par an à détenir ce diplôme Master 2 en "Yield Management et marketing des services".
J'ai obtenu mon diplôme en août dernier avec mention très bien (17 de moyenne). A la fin de mon stage, le cabinet de conseils où j'ai effectué mon stage m'a proposé un CDI que j'ai accepté bien entendu.
Claude Guéant
A cet effet et en ma qualité d'étudiant étranger, j'ai déposé une demande de changement de statut le 25 août 2011 à la préfecture d'Angers... Mon dossier a été transféré à la direction de travail du Maine et Loire qui a émis un avis favorable (j'ai eu la chargée de mon dossier par téléphone qui dit avoir trouvé mon dossier «plus que parfait»). Une réponse a été transmise à la préfecture le 15 octobre 2011.
Après quatre mois d'attente, j'apprends le 21 décembre par téléphone que ma demande a été rejetée car la préfecture dit avoir mené une enquête sur les salaires: ils trouvent que je suis assez mal payé. C'est faux car je touche 30.000€ par an, ce qui est largement supérieur au minimum légal exigé par loi. En plus, l'enquête sur les salaires relève de la compétence de la direction du travail et non pas de la préfecture.
Aujourd'hui, je suis potentiellement expulsable car je vais pas tarder à recevoir la décision écrite ainsi qu'une obligation à quitter le territoire...
Dernières infos: j'ai présenté avec mon dossier une attestation signée par ma fac attestant que la formation que j'ai suivie est unique en France et que toutes les semaines je reçois en moyenne trois offres d'emploi dans ma spécialité puisque ma spécialité est à la limite de la pénurie !!!
Malheureusement mon employeur commence à perdre patience car ça fait cinq mois qu'il attend mon embauche et je ne peux pas être à 100% de mes capacités en étant perturbé par tout cela... La France appartient aux Français OUI, non pas à un individu.


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