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samedi 31 décembre 2011

Taline Moumni : « le Palais s’acharne sur son mari ». Le boxeur marocain Zakaria Moumni restera en prison

Zakaria Moumni avec son épouse lors d'un voyage au Maroc
    

Taline Moumni : « le Palais s’acharne sur son mari »

ParThami Afailal,Rabat,
demainonline, 31/12/2011

 


                          Après l’annonce du verdict du jeudi 22 décembre condamnant le champion du monde Zakaria Moumni a 20 mois de prison ferme pour « escroquerie », son épouse française, Taline Moumni, a affirmé dans une lettre envoyée aux médias que ce procès est un « coup monté, le complot politique ourdi par M. Majidi à l’encontre de Zakaria ».

Mme Moumni est catégorique : « le Palais s’acharne sur mon mari », écrit-elle dans sa lettre.

Normal. Pourquoi donc Zakaria Moumni est allé déranger le doux repos du roi en son château picard ? Que croyait-il donc ? Qu’on peut impunément « manifester », même pacifiquement et poliment, devant le château français du sultan ?

Non mais, il se croit où ce Moumni ? Dans une démocratie ?
 

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=10575
http://www.demainonline.com/2011/12/31/taline-moumni-le-palais-sacharne-sur-son-mari/

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Le boxeur marocain Zakaria Moumni restera en prison jusqu’en mai 2012.

Par Florence Beaugé, Le Monde, 24/25/26 /12/2011

Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent un procès  «expéditif»

Jusqu’en mai 2012...
Ainsi en a décidé, jeudi 22 décembre, le tribunal de Salé, après que la Cour de cassation eut cassé en septembre le précédent jugement. Le verdict a surpris tous les observateurs. Beaucoup croyaient à une remise en liberté le jour même de l’ancien champion du monde de light contact, une discipline de la boxe thaïlandaise. Mais la justice marocaine s’est contentée de faire passer la peine de prison de Zakaria Moumni de trente-six à vingt mois.

Cela fait plus d’un an que l’homme, âgé de 31 ans, est détenu au Maroc. 

Le 27septembre 2010, il est arrêté par la police secrète marocaine à sa descente d’avion alors qu’il arrive de Paris, où il réside, puis conduit au centre d’interrogatoires de Temara, l’un des pires du royaume.
Mis à nu, il est battu, torturé à l’électricité, empêché de dormir, privé de nourriture, ligoté sur une chaise ou maintenu à genoux douze heures consécutives, comme l’ont rapporté plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, telles que la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH), Human Rights Watch, Amnesty International ou encore l’Association  marocaine des droits humains de Khadija Ryadi.

Les tortionnaires lui hurlent :
 «Ici, c’est l’abattoir des hommes! On va te tuer, personne n’en saura rien. Est-ce que tu as compris la leçon?»
Quelques jours plus tard, au terme d’un procès qualifié par la FIDH de «particulièrement expéditif », Zakaria Moumni est condamné à trois ans de prison pour « escroquerie ». Deux ressortissants marocains se seraient plaints qu’il leur avait soutiré de l’argent, en échange de la promesse d’un travail en Europe. Pour les ONG de défense des droits de l’homme, il ne fait aucun doute que le jeune boxeur a en réalité indisposé le Palais royal, et surtout le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi, pour avoir réclamé avec trop d’insistance un poste de conseiller sportif au ministère de la jeunesse et des sports. Poste auquel Zakaria Moumni pensait avoir droit, en vertu d’un décret royal datant de Hassan II, ce que le gouvernement conteste. 

«Une injustice» 
Me Abderrahim Jamaï, l’avocat du jeune homme, se dit «scandalisé » par le verdict du 22 décembre.
«On maintient ce garçon en prison, en changeant une peine de deux ans et demi par vingt mois. Pour moi, c’est la même chose et ça reste une injustice », a aussitôt déclaré cette figure célèbre au Maroc pour son combat en faveur des libertés, soulignant que cette affaire constituait «un désastre pour l’image du Maroc».
Même réaction de l’avocat Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH, qui qualifie cette condamnation de «prétexte» et de «sanction» autant qu’«un signal négatif en contradiction avec le discours officiel de respect des droits et libertés des citoyens marocains».

Quant à Taline Moumni, 31 ans, la femme française du boxeur, elle se dit «sous le choc », après avoir cru pouvoir passer les fêtes de Noël avec son mari à Paris. «Je ne comprends pas comment on peut casser une famille par autant d’arbitraire », assène-t-elle, entre colère et désespoir.

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