A quelques km de Mrirt au coeur du Moyen Atlas, des forces de répression matraquent sans ménagement aucun des paysannes pauvres et des femmes des mineurs et ce le 26 août 2011/
QUEL SCANDALE! C'est l'ère post-référendum !
http://www.youtube.com/watch?v=3tSgtNRhhOg&feature=share
Regardez bien les résultats de la répression du 26 août. Les médecins ont refusé (suite aux ordres reçus) de délivrer des certificats médicaux
Regardez bien les résultats de la répression du 26 août. Les médecins ont refusé (suite aux ordres reçus) de délivrer des certificats médicaux
Le chez-soi. C'est la préhistoire au cœur du Maroc des somptueux palais et des palaces à 5 étoiles
C'est le visage réel de la vie des millions de marocains
Photos de Kami Amazigh
La paysan montre avec gêne (elle a raison) la trace de la matraque
Le sein n'a pas échappé à la sauvagerie
Les âgé-es ont reçu leur "part de matraquage"
http://www.youtube.com/watch?v=P3OKj_gZPs0&feature=youtu.be
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Par N.B et A.E.Y, Lakome.com, 30/8/2011
Un week-end sous le signe de la répression au Douar Sidi Ahmed à sept kilomètres de M’rirt dans la région de Khénifra. Un sit-in tenu pour des revendications sociales et économiques a tourné en affrontements violents. Récit.
Matraquage, bombes lacrymogènes, portes de maisons défoncées et arrestations. Le bilan est lourd : des dizaines de blessés, dont des femmes, et quatre arrestations, dont un élu local du Mouvement populaire.
Le jeudi 25 août, la Compagnie minière de Touissit (CMT) embauche des ouvriers venant d’autres régions. Les chômeurs de la ville, qui tentent depuis des mois des actions pour obtenir un travail dans la compagnie, réagissent. « C’est inadmissible que notre région compte une mine d’or, d’argent, de zinc et d’autres métaux, alors que nous vivons dans la précarité et la marginalisation », s’indigne Ahmed Ouzahi, un des manifestants, dans une déclaration àlakome.com. « Tout le monde peut manifester, mais personne n’a le droit de couper la route du site d’exploitation et d’arrêter la production. Nos recrutements se font selon nos accords avec les syndicats », répond Mohamed Lazaar, directeur général de la CMT.
Les protestataires décident alors d’occuper la route qui mène à la mine pour faire pression. Dans la matinée du vendredi 26 août, un dispositif massif de forces de l’ordre arrive sur les lieux. Les forces de l’ordre tentent de négocier, mais à leur manière : « Vous les chleuhs, soit vous dégagez, soit c’est le bâton », lance un haut gradé aux protestataires, nous indique notre source.
Les forces de l’ordre interviennent après le refus des manifestants de libérer la route. « Les femmes se trouvaient en première ligne et ont été les premières victimes », nous indique Zakaria Mohamed, élu local de l’USFP (Union socialiste des forces populaires). Les affrontements commencent. Les forces de l’ordre utilisent des bombes lacrymogènes pour disperser la foule et défoncent plusieurs maisons. Les jeunes manifestants cherchent refuge dans les montagnes avoisinantes. Ils restent dans le « maquis » jusqu’au samedi, 27 août 2011 après-midi, « sans manger ni boire tout en faisant le ramadan », ajoute Ahmed Ouzahi.
100 millions de dirhams de dividendes…
Selon Ahmed Bouidi, correspondant du journal Al Ittihad Al Ichtiraki, les autorités ont défoncé plusieurs portes de maisons à la recherche des manifestants, et confisqué des téléphones portables. « Les autorités m’ont interdit de circuler librement pour voir ce qui se passait exactement » nous déclare-t-il. Ce sont six personnes en tout qui ont été arrêtées, dont deux ont été libérées et quatre sont toujours poursuivies pour « troubles à l’ordre public, occupation de la voie publique ».
Au-delà des revendications de travail, les manifestants réclament aussi de l’eau potable. « Tous les puits de la région ont été pollués par les activités de la compagnie minière », explique Zakaria Mohamed. « Même l’agriculture et l’élevage ne sont plus possibles avec toute cette pollution », ajoute-t-il. Les manifestants dénoncent aussi la précarité et l’isolement dont souffre leur région et réclament plus « d’attention ». « Si ces gens avancent que nous polluons l’eau, ils doivent apporter des preuves. C’est la nature des gisements qui contient du plomb, ce n’est pas la compagnie qui l’a ramené dans la région », se défend Mohamed Lazaar.
La mine de Tighza ou de Djebel Aouam, est tenue par la Compagnie minière Touissit (CMT) depuis 1996. Après la faillite de la SMA (Société Minière de Djebel Aouam), le site a été récupéré par la CMT, une filiale d’Osead Maroc mining. Celle-ci est elle-même filiale à 70 % d’OSEAD France, et à 30 % de Moroccan Infrastructure Fund, un fonds d’investissement créé par Attijariwafa bank, filiale du holding royal la SNI. Dans la convention signée avec le ministère de l’Energie et des Mines, la société ne verse qu’une partie de la patente à la commune, soit 180.000 dirhams par an (240 000 dirhams pour la totalité).
Le site international spécialisé dans les minerais précieux, 24hGold, considère que les risques de la fermeture du site et de l’exploitation minière au Maroc sont très élevés.
La compagnie a réalisé en 2009 un résultat net de 206,8 millions de dirhams, en hausse de 120 % par rapport à 2008, pour un chiffre d’affaires de 445,5 millions (+52%) de dirhams. Et quelques 100 millions de dirhams de dividendes ont été distribués le 31 mai 2011. La CMT dispose de 27 permis miniers, dont 16 concessions d’une durée de 75 ans, dont le gisement d’argiles industrielles à Rhemna (Ben Guerir).
La photo d’illustration : Une des victime de l’intervention des forces de l’ordre._________________________________________________________________
Voici des vidéos diffusées par des militants montrant la brutalité de l’intervention policière:
http://youtu.be/Z-dTY4MwZqc
http://youtu.be/ZuaElBgGwNw
http://youtu.be/3BIVynPpPnY
http://youtu.be/xI8ptnHr8_s
http://eplume.wordpress.com/2011/08/30/3578/
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M’rirt, de l’or et du gaz lacrymogène
Un week-end sous le signe de la répression au Douar Sidi Ahmed à sept kilomètres de M’rirt dans la région de Khénifra. Un sit-in tenu pour des revendications sociales et économiques a tourné en affrontements violents. Récit.
Matraquage, bombes lacrymogènes, portes de maisons défoncées et arrestations. Le bilan est lourd : des dizaines de blessés, dont des femmes, et quatre arrestations, dont un élu local du Mouvement populaire.
Le jeudi 25 août, la Compagnie minière de Touissit (CMT) embauche des ouvriers venant d’autres régions. Les chômeurs de la ville, qui tentent depuis des mois des actions pour obtenir un travail dans la compagnie, réagissent. « C’est inadmissible que notre région compte une mine d’or, d’argent, de zinc et d’autres métaux, alors que nous vivons dans la précarité et la marginalisation », s’indigne Ahmed Ouzahi, un des manifestants, dans une déclaration àlakome.com. « Tout le monde peut manifester, mais personne n’a le droit de couper la route du site d’exploitation et d’arrêter la production. Nos recrutements se font selon nos accords avec les syndicats », répond Mohamed Lazaar, directeur général de la CMT.
Les protestataires décident alors d’occuper la route qui mène à la mine pour faire pression. Dans la matinée du vendredi 26 août, un dispositif massif de forces de l’ordre arrive sur les lieux. Les forces de l’ordre tentent de négocier, mais à leur manière : « Vous les chleuhs, soit vous dégagez, soit c’est le bâton », lance un haut gradé aux protestataires, nous indique notre source.
Les forces de l’ordre interviennent après le refus des manifestants de libérer la route. « Les femmes se trouvaient en première ligne et ont été les premières victimes », nous indique Zakaria Mohamed, élu local de l’USFP (Union socialiste des forces populaires). Les affrontements commencent. Les forces de l’ordre utilisent des bombes lacrymogènes pour disperser la foule et défoncent plusieurs maisons. Les jeunes manifestants cherchent refuge dans les montagnes avoisinantes. Ils restent dans le « maquis » jusqu’au samedi, 27 août 2011 après-midi, « sans manger ni boire tout en faisant le ramadan », ajoute Ahmed Ouzahi.
100 millions de dirhams de dividendes…
Selon Ahmed Bouidi, correspondant du journal Al Ittihad Al Ichtiraki, les autorités ont défoncé plusieurs portes de maisons à la recherche des manifestants, et confisqué des téléphones portables. « Les autorités m’ont interdit de circuler librement pour voir ce qui se passait exactement » nous déclare-t-il. Ce sont six personnes en tout qui ont été arrêtées, dont deux ont été libérées et quatre sont toujours poursuivies pour « troubles à l’ordre public, occupation de la voie publique ».
Au-delà des revendications de travail, les manifestants réclament aussi de l’eau potable. « Tous les puits de la région ont été pollués par les activités de la compagnie minière », explique Zakaria Mohamed. « Même l’agriculture et l’élevage ne sont plus possibles avec toute cette pollution », ajoute-t-il. Les manifestants dénoncent aussi la précarité et l’isolement dont souffre leur région et réclament plus « d’attention ». « Si ces gens avancent que nous polluons l’eau, ils doivent apporter des preuves. C’est la nature des gisements qui contient du plomb, ce n’est pas la compagnie qui l’a ramené dans la région », se défend Mohamed Lazaar.
La mine de Tighza ou de Djebel Aouam, est tenue par la Compagnie minière Touissit (CMT) depuis 1996. Après la faillite de la SMA (Société Minière de Djebel Aouam), le site a été récupéré par la CMT, une filiale d’Osead Maroc mining. Celle-ci est elle-même filiale à 70 % d’OSEAD France, et à 30 % de Moroccan Infrastructure Fund, un fonds d’investissement créé par Attijariwafa bank, filiale du holding royal la SNI. Dans la convention signée avec le ministère de l’Energie et des Mines, la société ne verse qu’une partie de la patente à la commune, soit 180.000 dirhams par an (240 000 dirhams pour la totalité).
Le site international spécialisé dans les minerais précieux, 24hGold, considère que les risques de la fermeture du site et de l’exploitation minière au Maroc sont très élevés.
La compagnie a réalisé en 2009 un résultat net de 206,8 millions de dirhams, en hausse de 120 % par rapport à 2008, pour un chiffre d’affaires de 445,5 millions (+52%) de dirhams. Et quelques 100 millions de dirhams de dividendes ont été distribués le 31 mai 2011. La CMT dispose de 27 permis miniers, dont 16 concessions d’une durée de 75 ans, dont le gisement d’argiles industrielles à Rhemna (Ben Guerir).
La photo d’illustration : Une des victime de l’intervention des forces de l’ordre._________________________________________________________________
Voici des vidéos diffusées par des militants montrant la brutalité de l’intervention policière:
http://youtu.be/Z-dTY4MwZqc
http://youtu.be/ZuaElBgGwNw
http://youtu.be/3BIVynPpPnY
http://youtu.be/xI8ptnHr8_s
http://eplume.wordpress.com/2011/08/30/3578/
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