Le vendredi 19 août, Saint-Vincent-de-Tyrosse a été une nouvelle étape pour les Indignés venus à pied de Madrid. Ce groupe d’Indignés s’est créé à partir du mouvement du 15 Mai de la place Puerta del Sol à Madrid. En réaction aux propos de Mme Merkel, la chancelière Allemande, qui les aurait qualifiés de « fainéants et paresseux de l’Union Européenne », ils ont décidé de rejoindre Bruxelles à pied pour répondre directement à Mme Merkel depuis la Commission Européenne.
Le groupe de 80 Indignés est arrivé à Tyrosse par petits groupes, sous un soleil de plomb. La Ligue des Droits de l’Homme de Tyrosse Sud-Landes s’est occupée de l’appui logistique et de convier les sympathisants au mouvement des Indignés à prendre part à cette étape militante et conviviale.
La Mairie a mis à disposition le hall des sport jusqu’au lendemain matin, de façon à ce que les Indignés puissent se restaurer, se doucher et se reposer. Un point d’information situé devant la Mairie a été installé dès 15 heures pour orienter les marcheurs vers le gymnase et inviter les passants, quelques peu interloqués de voir des marcheurs aux chasubles jaunes, à l’assemblée générale qui a débuté à 19 heures.
Le mot d’ordre du groupe d’Indignés est la recherche perpétuelle du consensus. D’où certaines lenteurs dans la prise de décision du groupe et son orientation quotidienne. Leur slogan « nous allons lentement car nous allons loin » résume à lui seul l’esprit des Indignés et leur volonté de changer le monde dans lequel ils ne se retrouvent plus. Ils refusent le pouvoir, tel qu’il est exercé actuellement et sous toutes ses formes : politique, syndicats, entreprises, finance...
Refusant le concept même de majorité absolue, les Indignés considèrent que les décisions doivent toujours être prises à l’unanimité. Même la prise de parole en assemblée générale est soumise à approbation. Un langage des signes est instauré pour éviter la confusion et le brouhaha.
Dans l’ensemble, le groupe est hétérogène et des opinions divergentes et contradictoires émanent des différentes discussions. Les Indignés se revendiquent comme apolitiques et non-partisans mais des idées clairement affichées ressortent de leurs réflexions. Ils refusent toute appartenance à une organisation et toute soumission à un leader, même si leur mouvement et leur démarche nécessitent un minimum d’organisation. On ne peut qu’être interloqué par la longueur de leur périple, si peu structuré. Les Indignés semblent tenir le cap et, par le bouche-à-oreille, le soutien au mouvement ne faiblit pas.
Le Pacte pour les droits et la citoyenneté
La Ligue des Droits de l’Homme Sud-Landes leur a proposé de signer le Pacte pour les droits et la citoyenneté, un document signé par une soixantaine d’associations, allant du MRAP à Attac, en passant par de nombreux syndicats, qui vise à faire respecter la démocratie, les droits sociaux, la justice et les libertés individuelles et collectives et d’interpeler ceux qui sollicitent les suffrages des électeurs.
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