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jeudi 9 juin 2011

Les Marocains pleurent un manifestant tué. Le rapport d'autopsie reconnaît la cause du décès.



La mort d'un jeune manifestant au Maroc a encore renforcé les appels au changement. 
Par Mawassi Lahcen pour Magharebia à Casablanca – 07/6/11

A l'occasion de la dernière vague de manifestations en faveur des réformes organisées dans l'ensemble du Maroc, les manifestants se sont rassemblés le dimanche 5 juin en l'honneur de Kamal Amari, un membre du Mouvement du 20 février.
"Nous sommes tous des Kamal Amari"

Les participants marchant en tête de la manifestation portaient de grands portraits d'Amari, mort à Safi jeudi 2 juin, apparemment des suites d'une intervention policière. Les manifestants ont demandé que le policier responsable de ce décès soit puni. Contrairement aux deux semaines précédentes, les forces de sécurité ne sont pas intervenues.

Après la mort d'Amari, Safi a connu d'importantes manifestations dimanche, les participants demandant des réformes politiques, la fin de la corruption, une constitution démocratique et des élections crédibles. A Rabat, des milliers de personnes ont défilé malgré l'interdiction de la manifestation. Casablanca, Fez, Tanger, Marrakech et d'autres villes ont également connu des rassemblement similaires.


Les manifestants ont brandi des drapeaux noirs et des banderoles en signe de deuil. Certains portaient également des cercueils pour symboliser les funérailles d'Amari. D'autres scandaient des slogans demandant le procès des assassins présumés, tout en condamnant les autorités pour cet usage de la violence contre des manifestants pacifiques.


Mais les autorités locales de Safi ont toutefois démenti qu'Amari soit mort après avoir été attaqué par les forces de sécurité, affirmant que sa mort est due à une maladie des poumons, qui aurait entraîné un étouffement et un arrêt cardiaque.


Cette version officielle contredit les déclarations faites par des témoins oculaires et par des membres de la famille d'Amari, qui insistent sur le fait que le jeune homme est mort après avoir été battu par les forces de sécurité lors des manifestations pour la réforme du 29 mai à Safi.


"Sept membres des forces de sécurité ont arrêté mon frère à la fin de la manifestation et l'ont gravement frappé sur tout le corps, occasionnant plusieurs blessures, dont la plus sérieuse à la nuque", a expliqué le frère de Kamal, Abdul Nabi Amari, à Magharebia. "Par peur d'être arrêté et torturé une nouvelle fois, Kamal ne s'est pas rendu à l'hôpital Mohammed V et a préféré se faire soigner dans une clinique privée."


"Mais son état s'est détérioré et il a finalement été transféré à l'hôpital Mohammed V, où il succombé dans de grandes souffrances. La famille conserve des photos et des vidéos montrant les blessures et les traces de coups constatés sur le corps de Kamal, qui ont entraîné sa mort", a ajouté son frère.


Le Conseil national des droits de l'Homme, nommé par le Roi Mohammed VI en avril dernier, a annoncé la mise en place d'une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les causes du décès d'Amari.

De plus, le procureur général de Safi a désigné des experts médicaux pour pratiquer une autopsie sur le corps d'Amari pour déterminer la cause de sa mort. Selon un communiqué de presse du procureur, leur rapport a conclu que la cause du décès était "une grave pneumopathie empêchant le cerveau de recevoir de l'oxygène".Ce communiqué ajoute que la maladie des poumons "a exacerbé l'effet de coups non complexes portés à la poitrine et entraîné la mort en l'absence de traitement rapide et approprié". Après la publication de ce rapport d'autopsie, le procureur a demandé à la police judiciaire de mener une enquête.

"Le rapport d'autopsie comporte une reconnaissance explicite du fait que la cause du décès a été une attaque contre Kamal Amari, bien qu'il tente de contourner les faits en affirmant que l'insuffisance pulmunaire a exarcerbé l'incidence des coups portés à la poitrine d'Amari", a commenté Hassan Benajeh, porte-parole de l'association Justice et Charité, dont Amari était membre.

"Nous, le Mouvement du 20 février, nous avons suffisamment de preuves, de photos, de vidéos et de certificats que nous mettons à la disposition d'associations indépendantes œuvrant dans les droits de l'Homme, et qui montrent clairement l'agression contre Kamal, qui a entraîné son décès", explique Benajeh.

Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.
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Par Ali Fkir, 8/6/2011
Le peuple marocain, ses organisations militantes, ses valeureuses et valeureux combattant-es n'oublient jamais. JAMAIS, ceux et celles qui tombent dans le champ d'honneur.
    Écoutons l'infatigable Abdelhamid Amine qui parle au nom de l'AMDH au cours des funérailles du martyr Kamal Al Amari  et ce, le samedi 4 juin 2011 à Safi
                                     

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