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samedi 29 janvier 2011

Les Algériens gardent l'espoir d'un tournant démocratique


Par Virginie Guennec, Mediapart, 27/1/2011
Il souffle un air de liberté en Algérie aussi. Les émeutes du début du mois sont terminées, mais de nombreux Algériens restent mobilisés. Car malgré la suppression de certaines taxes sur le sucre et l’huile, les tensions restent vives dans le pays. Gardant un œil sur les évènements tunisiens, plusieurs collectifs tentent de s'organiser pour élever le débat sur la démocratisation de leur pays. En début de semaine, une Coordination pour la démocratie et le changement, constituée de plusieurs associations dont la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), voyait le jour. Dès le lendemain, d'autres lançaient sur la toile un manifeste pour des droits et des libertés.
Initié par des hommes politiques, des artistes, des intellectuels et des étudiants le texte s'adresse à tous les algériens. Dès la première journée près de 230 personnes avaient signé ce manifeste. Les signataires s'insurgent contre «le droit de la force» qui l’emporte sur «la force du droit». Se présentant comme un mouvement d'opinion à caractère civique et revendicatif, les initateurs invitent tous les Algériens à les rejoindre pour réclamer des droits et libertés, tels que la construction de l’État de droit, et la séparation des pouvoirs. Il exige aussi comme préalable, la levée de l’état d’urgence.
Comme l'explique Ali Brahimir, député de l'opposition et porte parole du mouvement, «cet état d'urgence est anti-constitutionnel, s'il était nécessaire en 1992, depuis 1997 le Parlement aurait du être consulté. C'est inscrit dans la Constitution». Mis en place au départ pour lutter contre le terrorisme, la mesure empêche la création d'associations ou de journaux sans l'accord du gouvernement. L'etat d'urgence a été prolongé pour finalement s'installer dans le temps.
Le mouvement d'opinion à l'origine du manifeste et la Cordination ne veulent pas en rester là. D'autres actions sont en discussion dont une marche pacifique qui devrait avoir lieu dans les jours prochains. Celle-ci sera non partisane d'aucun parti politique et ouverte à tous. L'objectif premier des deux organisations est de proposer aux Algériens de s'exprimer de manière pacifique après les violentes émeutes qui ont secoué le pays.
Il faut qu'ils continuent de résister, mais dans des conditions pires qu'en Tunisie, ce n'est pas facile. Cette interdiction d'association en Algérie doit cesser.

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