Par Rozenn Salicé Kadiri, Au Fait Maroc, 11/10/2010
Année de la biodiversité, décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable, l’environnement est plus que jamais au cœur des préoccupations. Mais comment sensibiliser à la préservation du littoral, notamment face aux pressions de l’urbanisation et du tourisme ? Tel était l’objet d’une conférence internationale qui s’est déroulée samedi à Tanger.

Les intervenants se sont entre autres penchés sur le problème de la biodiversité des zones côtières face à l’urbanisation galopante et au développement du tourisme. Avec ses 3.500 kilomètres de côtes à la fois sur la Méditerranée et l’Atlantique, et le tiers de sa population vivant en bord de mer, le Maroc est en effet pleinement touché par le phénomène mondial de littoralisation.

Face aux problèmes d’extraction du sable, la parole a aussi été donnée aux industriels. “Le Maroc se construit plus vite que jamais. Pour cela, on a besoin du sable comme on a besoin du béton”, a assuré Hassan Jai, président de l’Association des professionnels du sable.
“Néanmoins, dans un cadre de développement durable, nous nous engageons à utiliser de plus en plus du sable de dragage et de concassage à la place du sable prélevé des dunes.”
Cette problématique de protection des côtes face à l’urbanisation et au tourisme n’a pas été sans faire réagir le public, citant en particulier les cas de Saïdia et de l’embouchure de la vallée du Drâa. “La difficulté est de concilier développement et environnement. Il n’y a aucun projet qui n’ait un impact négatif. Tout n’est qu’une question d’arbitrage: il s’agit alors de n’être ni libéral à tout crin, ni intégriste écolo”, a conclu Abdeladim Ihafi, Haut commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.
Commentaire de Mohamed Benata, Oujda,

On nous appelle "intégriste écolo" parce qu'on a dénoncé la pillage du sable qu'aucune autorité marocaine n'a levé le petit doigt pour protéger notre littoral.
On nous appelle "intégriste écolo" parce qu'on a défendu le site biologique de la Moulouya que Mr El Hafi a abandonné à la pollution par la station de traitement des eaux usées.
Il vaut mieux être intégriste écolo et défendre le patrimoine naturel de son pays que d'abandonner son pays au pillage des multinationales et des riches sans âme ni patriotisme
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