Par Marie-Jo Fressard solidmar, 6/11/2016
Talek*, jeune
prisonnier politique sahraoui détenu depuis onze ans en prison marocaine, le
mépris, l’humiliation, la discrimination, il connait ! J’ai découvert son
histoire par le blog d’APSO, l’association des amis du peuple du Sahara
Occidental, puis par ses brefs coups de fil du lundi après-midi depuis que je
suis sa “marraine” et qu’il m’appelle “grand-mère”, et par quelques unes de
ses lettres... quand elles me parviennent. Comme presque
tous les jeunes Sahraouis, Talek milite pour le référendum d’autodétermination
qui permettra à son peuple de choisir librement un avenir qu’il rêve libre,
dégagé de l’écrasante colonisation répressive du Maroc. Il
est condamné à perpétuité, accusé du meurtre d’un policier marocain.
Meurtre qu’il nie toujours avoir commis.
En plus de cette
inhumaine peine de prison à vie, Talek, en tant que Sahraoui méprisé de
l’occupant, subit journellement les pires exactions : tabassages, tortures
physiques et psychiques, humiliations et discrimination, de la part des autorités
pénitentiaires. Ses affaires personnelles sont régulièrement
vandalisées ou volées. Il est empêché de continuer ses études pour tenter de
passer son bac. Pour la moindre protestation contre cet arbitraire lorsqu’il
se sent victime d’une injustice, il est battu, torturé puis envoyé au cachot
pendant des longues semaines où il est souvent privé de soins pour ses
blessures, parfois même de nourriture.
Il y a deux ans, une protestation pour un nouveau saccage de ses affaires lui a ainsi valu 45 jours de cachot, et dernièrement, pour avoir protesté d’avoir été interdit de téléphone un lundi, on l’y a enfermé pendant un mois. Les quelques minutes de contact possible avec sa famille et des amis sont pour lui les meilleurs moments de la semaine, l’en priver est particulièrement cruel.
Même les visites des siens ne sont pas toujours acceptées. Récemment sa famille, venue de TanTan, à 400 km d’Aït Meloul, a attendu toute la journée devant la prison sans être autorisée à le voir. Pire, des gardiennes ont obligé la mère et la sœur de Talek à se mettre complètement nues devant des gardiens et des visiteurs, se livrant à des gestes obscènes, crachant sur elles en proférant des insultes racistes. Son frère très malade qui pensait le voir pour la dernière fois n’a pas été autorisé à le rencontrer. Ces actes barbares ont été rapportés par Équipe Média, les plaintes de la famille n’ont donné lieu à aucune poursuite.
Il y a deux ans, une protestation pour un nouveau saccage de ses affaires lui a ainsi valu 45 jours de cachot, et dernièrement, pour avoir protesté d’avoir été interdit de téléphone un lundi, on l’y a enfermé pendant un mois. Les quelques minutes de contact possible avec sa famille et des amis sont pour lui les meilleurs moments de la semaine, l’en priver est particulièrement cruel.
Même les visites des siens ne sont pas toujours acceptées. Récemment sa famille, venue de TanTan, à 400 km d’Aït Meloul, a attendu toute la journée devant la prison sans être autorisée à le voir. Pire, des gardiennes ont obligé la mère et la sœur de Talek à se mettre complètement nues devant des gardiens et des visiteurs, se livrant à des gestes obscènes, crachant sur elles en proférant des insultes racistes. Son frère très malade qui pensait le voir pour la dernière fois n’a pas été autorisé à le rencontrer. Ces actes barbares ont été rapportés par Équipe Média, les plaintes de la famille n’ont donné lieu à aucune poursuite.
Toutes ces graves
violations des droits les plus élémentaires sont impunies. Il n’y a aucune
protection, aucun contrôle par des ONG telles HRW, puisque celles-ci sont
interdites de se rendre au Sahara Occidental, et que la mission de l’ONU, la
MINURSO, n’a aucun droit de regard sur le respect des droits de
l’Homme.
*Le prénom a été changé
*Le prénom a été changé
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