Par Mohammed Jaabouk, 8/2/2016
Photo : MAP |
Trois ans après sa nomination au gouvernement Benkirane II, Rachid Belmokhtar a présenté son plan de sauvetage de l’enseignement public. Sa stratégie étalée sur quinze ans sonne le glas de la politique d’arabisation lancée il y a trois décennies.
Le ministre de l’Education nationale semble avoir définitivement
gagné sa bataille contre Benkirane. L’enseignement des matières
scientifiques et techniques en français va bien être mis en place. Le
conseil des ministres du 6 janvier tenu à Laâyoune et présidé par le roi
Mohammed VI, a entériné ce choix, déjà rendu public le 10 octobre dans
une circulaire adressée aux directeurs des académies. Cette décision
avait vivement été décriée par les partisans de la langue arabe et à
leur tête le chef du gouvernement et sa formation politique.La victoire de Belmokhtar ne souffre pas de la moindre équivoque. En
plus de l’enseignement de certaines matières en français, le ministre a
enfoncé le clou en donnant plus de place à l’apprentissage de la langue
de Molière. Hier soir sur le JT francophone de 2M, il a annoncé que
l’enseignement du français dans l’école publique débutera dès la
première année du primaire contre la troisième actuellement. Voilà une
annonce qui devrait susciter l’ire de Benkirane et des siens, mais ils
ne pourront surement pas crier leur mécontentement à haute voix.
Fin de l’arabisation lancée il y a trois décennies
Il faut dire que Belmokhtar a plus que jamais la bénédiction royale. Le ministre a en effet présenté les grandes lignes de son plan de sauvetage de l’enseignement durant les quinze prochaines années directement devant le monarque et non en conseil de gouvernement. Cela lui épargne de facto les critiques virulentes du secrétaire général du PJD comme ce fut le cas lors du passage de Benkirane devant la Chambre des conseillers le 1er décembre 2015.
Par ailleurs, le français n’est pas la seule langue étrangère à avoir le droit de citer dans la réforme de Belmokhtar. La vision 2015-2030 accorde également une place importante à l’anglais. La langue de Shakespeare fera son entrée dans l’école publique dès la quatrième année du primaire. Et au lycée, des disciplines scientifiques et techniques seront enseignée en français et en anglais, a affirmé le ministre au JT de 2M.
Cette ouverture sur les langues étrangères sonne le glas de la politique d’arabisation lancée dans le chaos il y a trois décennies. Ce retour en arrière vise à redonner à l’école publique ses lettres de noblesse. Mais pour que la réforme puisse réussir il faudra mettre les moyens et surtout les ressources humaines nécessaires à la réalisation des objectifs de cette vision.
Fin de l’arabisation lancée il y a trois décennies
Il faut dire que Belmokhtar a plus que jamais la bénédiction royale. Le ministre a en effet présenté les grandes lignes de son plan de sauvetage de l’enseignement durant les quinze prochaines années directement devant le monarque et non en conseil de gouvernement. Cela lui épargne de facto les critiques virulentes du secrétaire général du PJD comme ce fut le cas lors du passage de Benkirane devant la Chambre des conseillers le 1er décembre 2015.
Par ailleurs, le français n’est pas la seule langue étrangère à avoir le droit de citer dans la réforme de Belmokhtar. La vision 2015-2030 accorde également une place importante à l’anglais. La langue de Shakespeare fera son entrée dans l’école publique dès la quatrième année du primaire. Et au lycée, des disciplines scientifiques et techniques seront enseignée en français et en anglais, a affirmé le ministre au JT de 2M.
Cette ouverture sur les langues étrangères sonne le glas de la politique d’arabisation lancée dans le chaos il y a trois décennies. Ce retour en arrière vise à redonner à l’école publique ses lettres de noblesse. Mais pour que la réforme puisse réussir il faudra mettre les moyens et surtout les ressources humaines nécessaires à la réalisation des objectifs de cette vision.
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