Appel aux parlementaires : pas de sécurité sans respect des droits
[04/02/2016]
Appelons les parlementaires à préserver les droits, à ne pas céder au chantage à la sécurité.
La
lutte contre le terrorisme n’atteindra ses objectifs que si elle est
menée dans le respect des droits. L’état d’urgence a donné lieu à des
mesures appliquées de façon disproportionnée et discriminatoire. Les droits de centaines de personnes ont été violés arbitrairement, leurs vies bouleversées. Les autorités françaises sont prêtes à reconduire ce régime dérogatoire.
Alors
que de nombreux projets de loi seront rapidement examinés , demandons à
nos parlementaires de ne pas céder à la tentation d’une surenchère
permanente, inefficace et dangereuse pour l’Etat de droit.
Appelons nos parlementaires à préserver nos droits, à ne pas céder au chantage à la sécurité.
Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Le 13 novembre dernier, j’ai été bouleversé/e par la violence des attentats commis en région parisienne.
J’attends bien entendu de l’Etat qu’il poursuive en justice les auteurs de ces actes odieux et mette en place les moyens nécessaires visant à prévenir d’autres attentats.
Néanmoins, je suis profondément inquiet/e de la réponse apportée aujourd’hui par les pouvoirs publics. Les dérives et abus se sont multipliés depuis la mise en œuvre de l’état d’urgence : de nombreuses perquisitions et assignations à résidence semblent s’être faites de manière arbitraire, disproportionnée, voire discriminatoire. Les résultats sont dérisoires par rapport aux centaines de vies bouleversées par ces violations des droits et libertés de chacun.
Ces mesures exceptionnelles ne doivent pas être prolongées, ni intégrées dans le droit commun, sans une justification détaillée, et un contrôle effectif, sous peine de mettre en place un régime d’exception permanent, affectant profondément les bases de l’Etat de droit en France.
Je refuse de renoncer aux droits fondamentaux de tous sous couvert de lutte antiterroriste. Je suis au contraire persuadé/e que la reconnaissance de ces droits est la condition même d’une lutte anti-terroriste efficace et durable.
Alors que vous allez être amené/es à examiner des projets de lois lourds de menaces pour nos libertés et nos droits, je vous demande solennellement de garantir que les libertés si chèrement acquises ne soient pas sacrifiées sur l’autel de la sécurité.
Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs les parlementaires, l'expression de mes salutations distinguées.
Le 13 novembre dernier, j’ai été bouleversé/e par la violence des attentats commis en région parisienne.
J’attends bien entendu de l’Etat qu’il poursuive en justice les auteurs de ces actes odieux et mette en place les moyens nécessaires visant à prévenir d’autres attentats.
Néanmoins, je suis profondément inquiet/e de la réponse apportée aujourd’hui par les pouvoirs publics. Les dérives et abus se sont multipliés depuis la mise en œuvre de l’état d’urgence : de nombreuses perquisitions et assignations à résidence semblent s’être faites de manière arbitraire, disproportionnée, voire discriminatoire. Les résultats sont dérisoires par rapport aux centaines de vies bouleversées par ces violations des droits et libertés de chacun.
Ces mesures exceptionnelles ne doivent pas être prolongées, ni intégrées dans le droit commun, sans une justification détaillée, et un contrôle effectif, sous peine de mettre en place un régime d’exception permanent, affectant profondément les bases de l’Etat de droit en France.
Je refuse de renoncer aux droits fondamentaux de tous sous couvert de lutte antiterroriste. Je suis au contraire persuadé/e que la reconnaissance de ces droits est la condition même d’une lutte anti-terroriste efficace et durable.
Alors que vous allez être amené/es à examiner des projets de lois lourds de menaces pour nos libertés et nos droits, je vous demande solennellement de garantir que les libertés si chèrement acquises ne soient pas sacrifiées sur l’autel de la sécurité.
Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs les parlementaires, l'expression de mes salutations distinguées.
72-76, bd de la Villette - 75940 Paris cedex 19 - France
Téléphone (33 +) 01 53 38 65 65 - Fax (33 +) 01 53 38 55 00
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