Le Front Polisario a demandé mardi à l'Union européenne d'agir pour
mettre fin aux exactions des autorités marocaines au Sahara occidental
occupé et aux atteintes aux droits humains des prisonniers sahraouis.
Dans une lettre adressée à la Commission européenne et au Parlement
européen, Mohamed Sidati, ministre et représentant du Front Polisario en
Europe, a demandé à l'Union européenne d'aider à "mettre un terme aux
violations flagrantes par les autorités marocaines des droits de l'homme
des détenus sahraouis".
Un éminent militant des droits de l'homme et prisonnier politique
sahraoui, Hassana Elouali, est mort dans la soirée de samedi dans une
prison de la ville sahraouie occupée de Dakhla. Sa mort "est le résultat
d'années de négligence flagrante et de la torture", a souligné le Front
polisario. "Les autorités marocaines ne peuvent pas continuer à agir
en toute impunité", a estimé M. Sidati. Se référant à un récent appel
d'Amnesty International pour une action urgente, il a déclaré que "la
mort de Hassana El Wali n'est que la plus récente d'une série d'exemples
de fautes graves, de mauvais traitements, de négligence et de torture
par les autorités marocaines dans les territoires du Sahara occidental
occupés illégalement". Il y a actuellement 70 prisonniers politiques au
Sahara occidental occupé, dont 30 ont participé à des grèves de la faim
depuis le début de l'année. A l'instar d'Amnesty International,
l'intergroupe du Parlement européen sur le Sahara occidental a
longtemps exprimé une profonde préoccupation sur la situation des droits
de l'homme au Sahara occidental occupé.
"L'Union européenne ne peut pas rester les bras croisés", a déclaré M.
Sidati, l'exhortant "à utiliser son influence et tous les outils dont
elle dispose" pour arrêter la détérioration de la situation des droits
de l'homme au Sahara occidental.
Sidati appelle "une enquête internationale pour déterminer et punir les personnes impliquées dans la mort de Hassana Elouali".
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