Par Sahara Info n°32 -- Juillet 2012
Ce 11 juillet 2012, autour de la Cour d'Appel marocaine à El Aïoun, 60 véhicules de police et une soixantaine d'agents, pour empêcher tout "débordement", alors que deux jeunes Sahraouis étaient jugés pour avoir fêté le 20 Mai dernier, l'anniversaire du Front Polisario.En prison depuis cette date, prison que les militants sahraouis, nomment la "prison noire", maltraités, pratiquement au secret, Mustapha Boudani et Mohamed N'Dour ont été condamné à 8 mois de prison.
Telle est la situation au Sahara occidental, l'impossible liberté d'expression pour tous ceux qui manifestent publiquement leur attachement au Front Polisario et à leur histoire, et un déploiement sécuritaire constant et démesuré qui témoigne des inquiétudes marocaines face à des réactions qui peuvent devenir explosives.
Inquiétude partagée par la population marocaine, manipulée depuis 35 ans par une propagande nationaliste, qui peut conduire aux pires excès! Ainsi le 8 juillet dernier, les deux enfants d'Aminatou Haïdar, présidente du CODESA (Collectif des défenseurs des droits de l'homme), Mohamed et Khayat, ont été agressés, dans le bus qui les ramenait d'Agadir à El Aïoun, blessés au visage et insultés comme "séparatistes" par des voyageurs présents dans le bus. Que penser d'une société qui s'en prend aux enfants au prétexte que leur mère est une femme engagée ?
Ce pouvoir inquiet qui ne veut rien lâcher, nous le connaissons aussi en France. Plusieurs de nos initiatives ont été l'objet de pressions et de tentatives d'empêchement !
Le pouvoir marocain à la recherche constante d'un satisfecit démocratique, auprès de ses partenaires d'Europe, ne se contente plus d'interdire toute liberté d'expression au Sahara occidental mais" tente sa chance" en France, en essayant d'empêcher les débats démocratiques sur la question du Sahara occidental. En même temps le Maroc n'est jamais à court d'idée pour "faire croire" à sa souveraineté sur le Sahara occidental!
Ainsi à Brest aux grandes fêtes maritimes "Tonnerres de Brest" le Maroc était présent avec deux bateaux et trois ports représentés: Safi, El
> Hoceïma et ....Dakhla, dans le "Maroc saharien".
Une seule réponse dans toutes ces situations : l'engagement du Conseil de sécurité et des ses principaux membres, comme notre pays, qui passe d'abord par l'élargissement du mandat de la MINURSO au contrôle du respect des droits de l'homme, qui rendra davantage possible la liberté d'expression et favorisera les conditions propices à de réelles négociations, entre le Maroc et le Front
Polisario, sans préalable.
Association des Amis de la RASD ?356 rue de Vaugirard 75015 Paris www.sahara-info.org
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