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dimanche 20 mai 2012

Joseph Tual, menacé de licenciement à cause de Twitter

 Par Alexandra Gonzalez, 20/5/2012
Un journaliste de France 3 est menacé de licenciement après avoir posté sur Twitter des messages brocardant sa direction.  
 Énorme et triste surprise, mercredi, pour Joseph Tual, grand reporter à la rédaction nationale de France 3, quelque 25 ans de faits d'armes derrière lui dans la maison.

 Dans sa boîte aux lettres, le journaliste tombe sur un courrier en recommandé de sa direction, le convoquant le 25 mai prochain à un entretien préalable à un licenciement pour « faute grave ». La sanction est lourde, puisqu'il est mis à pied à titre conservatoire, son badge d'accès à l'immeuble démagnétisé, son nom effacé du tableau de service et son salaire suspendu. 

Depuis, les messages de soutien se multiplient sur Twitter. Le choc est difficile à encaisser pour ce journaliste pourtant aguerri, habitué à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Et c'est peut-être ce trait de sa personnalité qui aurait entraîné cette menace planant sur son poste, bien que rien n'ait été précisé par la direction dans le courrier pour justifier sa mise à pied. Selon certaines sources qui se sont confiées au Monde, ce sont plusieurs messages postés sur son compte Twitter le jour de la victoire du parti socialiste aux élections qui lui seraient reprochés. 

Aucune mise en garde préalable 

 Ainsi, dans deux messages postés sur Twitter et affichant la photo des deux grands dirigeants de France Télévisions, Thierry Thuillier et Rémy Pflimlin, Joseph Tual écrit : « Grosse chaleur à France Télévisions, la hiérarchie commence à se consumer ! », puis « Bon les garçons, va falloir dégager ! » Joseph Tual faisait ainsi référence au fait que Rémy Pflimlin ait été nommé à son poste sur proposition de Nicolas Sarkozy, tandis que Thierry Thuillier a souvent été pointé du doigt par une partie de la rédaction pour sa supposée proximité avec le pouvoir sortant. Aujourd'hui, ce « vieux pilier de la rédac' » ne comprend pas cette réaction si vive de sa direction, « sans aucune mise en garde au préalable », d'après certains de ses collègues. L'un d'eux confie que Joseph Tual « reconnait avoir été trop loin, il était emporté par l'atmosphère du 6 mai. Cela l'affecte énormément ». Et de rappeler le contexte très particulier dans lequel se trouve actuellement France 3. « En ce moment, c'est très chaud. Le 10 mai, la Société des journalistes (SDJ) de France 3 a organisé un référendum auprès des salariés du siège national. Une grande majorité a estimé que la ligne éditoriale n'est pas conforme à sa mission de service public... » 

France 3 dans la tourmente  

Un climat de défiance absolue confirmé par Véronique Marchand, journaliste à France 3 Nord-Pas-de-Calais, et secrétaire générale de la SDJ/CGT France Télévisions. « C'est le chaos total. Le sentiment qui domine, qui s'est exacerbé puis avéré durant la campagne présidentielle, est que France 2 passe systématiquement avant France 3. Certains gros dossiers de fond sont retirés à des journalistes de France 3 pour être confiés à d'autres de France 2, nos grands reporters ne partent plus à l'étranger. Le directeur de l'information, Thierry Thuillier, ne crée pas le consensus... ». Elle refuse d'envisager que Joseph Tual puisse être licencié, « quelle que soit la teneur des messages qu'il a twittés. La direction peut s'attendre à un grand mouvement d'ampleur si c'est le cas. Nous serons solidaires de tous les journalistes qui n'auront pas le petit doigt sur la couture. » 

http://www.francesoir.fr/actualite/societe/france-3-un-journaliste-menace-de-licenciement-a-cause-de-twitter-227171.html
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Pas touche à Joseph Tual

De : Le SNJ-CGT , 19/5/2012
Joseph Tual délégué du personnel CGT de la Rédaction Nationale de France 3 !
La direction de France télévisions aurait-elle décidé de se débarrasser des journalistes CGT à la Rédaction Nationale de France 3 ?
Au lendemain de l’assemblée générale à l’initiative de la société des journalistes et des syndicats, qui a vu une majorité de journalistes et de techniciens fustiger la Direction de l’information pour sa conception erronée d’une ligne éditoriale de service public, le jour même où la presse nationale rend compte de cette assemblée générale, Joseph Tual grand reporteur et délégué du personnel CGT de cette rédaction, se voit interdire d’exercer son métier par un courrier en recommandé que ne renieraient pas les patrons du privé qui veulent « se payer » des syndicalistes et notamment ceux de la CGT !
Joseph Tual est mis à pied de manière conservatoire, avant un entretien préalable fixé au 25 mai en vue d’une sanction pour faute grave pouvant aller jusqu’au licenciement sans préavis et sans indemnités. Son badge d’accès à l’entreprise a même été désactivé !
La Direction ne peut en aucun cas justifier cette mise à pied !
En revanche, il semble bien que la Direction ait perdu la tête suite à la contestation de la ligne éditoriale, ligne éditoriale que le SNJ-CGT a souvent dénoncée dans ses prises de positions.
Comme l’assemblée générale, nous pensons que nos éditions faites de faits divers, de micros-trottoirs, de sensationnalisme, de commentaires partisans de certains chroniqueurs lors des élections, de rubriques consommateurs, d’éloignement avec les problèmes des gens, ne sont pas dignes du service public !
Cette contestation, normale dans une rédaction, ne semblerait pas plaire à certains encadrants qui ont dans leur viseur plusieurs « éléments » porteurs de cette contestation, dont des élus et militants de la CGT.
La CGT met solennellement en garde la Direction : toute tentative contre la rédaction, contre ses élus ou militants, trouvera une riposte immédiate à la hauteur de l’enjeu, y compris la grève.
Il est temps de recouvrer ses esprits, de permettre à Joseph Tual d’exercer son métier de journaliste, ce qu’il fait depuis 25 ans au sein de la Rédaction Nationale de France 3, pour la fierté de la chaîne qui a su vanter ses mérites.

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article127898

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 joseph-tual.1246607664

Touche pas à Joseph Tual
Par demainonline, 20/5/2012
Rabat.- Notre ami et confrère français Joseph Tual dont les démêlés avec la DST marocaine et certains titres de la presse marocaine qu’il a fait condamner pour diffamation par la justice en France (Maroc hebdo et le groupe Assabah-L’Economiste) est menacé de licenciement par la direction de France Télévisions pour des tweets jugés « diffamatoires ». En fait, personne n’est dupe, pour mener la bataille au nom de la CGT, le syndicat dont il est le délégué à France3, afin de maintenir l’indépendance des rédactions de cette chaîne publique. La direction de France Télévisions, dirigée par d’anciens obligés du pouvoir sarkozyste veut faire taire définitivement Joseph Tual. 


Car c’est notre confrère, associé à Demain (première version interdite par Abderrahman Youssoufi en décembre 2000), qui a découvert la villa qui servait de « siège »  au PF3 (Point fixe 3, un haut lieu de la torture et de la disparition au Maroc), Route des Zaers, à Rabat. C’est encore lui  qui a été à l’origine de bien de révélations explosives sur la disparition de Mehdi Ben Barka et a été le premier journaliste à annoncer, alors que Nicolas Sarkozy se trouvait en visite officielle au Maroc, l’émission par le  juge français Patrick Ramaël (aujourd’hui dans le collimateur aussi…) de quatre mandats d’arrêt internationaux visant le général de corps d’armée et plus haut gradé de l’armée marocaine, Hosni Benslimane, actuel et éternel, depuis quarante ans, commandant de la gendarmerie royale, le général Abdelhak Kadiri, ancien patron de la Direction générale des Etudes et de la Documentation (DGED, renseignements militaires), ainsi que Miloud Tounzi, un membre présumé du commando marocain auteur de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, et enfin Abdelhak Achaachi, agent du Cab 1, une ex-unité de tortionnaires et d’assassins des renseignements marocains.

Demain s’associe à la levée de boucliers qui tente de mettre à bas cette évidente vengeance d’une direction, celle de France Télévisions, aux abois après la défaite de Nicolas Sarkozy qui, comme le monde est petit, se trouve au Maroc en invité personnel du sultan.

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