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samedi 10 mars 2012

Maroc et Sahara Occidental - Prisonniers politiques : M. Juppé est-il capable d'admettre des vérités ?



Prison et raison d'état, comment convaincre ?

Nous venons de recevoir deux lettres adressées à M.Juppé, Ministre des Affaires étrangères, par Claude Mangin Asfari et par Michel Mangin, son père.

Avec ces deux lettres très émouvantes, Claude comme épouse et Michel, comme beau-père s'adressent au Ministre qui va rendre visite aux "amis marocains", pour essayer de retenir son attention sur la situation faite à leur mari et gendre Anaama Asfari, en prison depuis 17 mois à Salé, comme 22 autres Sahraouis dans cette prison et comme 80 autres dans d'autres prisons marocaines.

Peut-il entendre un tel message, notre Ministre, qui rivalise de complaisance à l'égard d'un régime érigé en modèle,
Alain Juppé et Abdelillah Benkirane
qu'il avoue même admirer ! Cet assaut de complaisances, de la part d'un homme politique qui fut en d'autres temps plus réservé, est-il simplement raison d'état et défense obligatoire de nos intérêts économiques et financiers ?

Notre Ministre, s'honorerait d'un peu moins de complaisance, en écoutant ce qui se dit dans les associations des droits de l'homme ou à la porte des prisons et dans les courriers que nous lui adressons si d'aventure ses conseillers lui transmettent !

Peut-on l'espérer de Mme Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, qui elle aussi se rend au Maroc, le lendemain du retour de M.Juppé. Son programme sera sans doute assez voisin ! Elle pourra si elle en a la conviction et la volonté, interroger ses interlocuteurs sur les prisonniers d'opinion au Maroc, les Sahraouis tout particulièrement, puisqu'elle a également reçu avant son départ, ces deux lettres disant la douleur et la colère d'une famille. Contrairement à M.Juppé qui défend à l'ONU la solution d'autonomie proposée par le Maroc, le Parti socialiste défend depuis 1976 l'autodétermination du peuple sahraoui. Il serait sans doute important de tout de suite le rappeler pour lever toute ambiguïté avant les prochains résultats électoraux.

Deux livres, parus ces derniers jours, interdits au Maroc, ne manquent pas de nourrir la connaissance du fonctionnement du royaume et de ses relations avec notre pays. Nous en conseillons vivement la lecture à tous ceux, hommes politiques, journalistes, artistes qui se plaisent tant dans ce "royaume enchanté" et en admirent l'exception et la démocratie.

A lire de suite et à faire lire:
-"Paris -Marrakech" Luxe, pouvoirs et réseaux
de Ali Amar et Jean-Pierre Tuquoi / éditeur Calmann-Lévy
-"Le roi prédateur" Main basse sur le Maroc
de Catherine Graciet et Eric Laurent/ Editeur Le Seuil

Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris
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 D'autres courriers  lui ont été adressés par plusieurs députés pour l'avertir de la situation des étudiants marocains prisonniers politique sen danger de mort à Taza et de Fès... 
Le 10 mars 2012
N/Réf. : SP
Monsieur le Ministre d’État,
Je souhaite vous alerter sur le grave danger dans lequel se trouvent cinq étudiants marocains détenus dans les prisons de Taza près de Fès au Maroc et notamment Ezedine Eroussi.
Arrêté le 1er décembre 2011 pour son appartenance à la mouvance des Basistes de l’Union nationale des étudiants marocains (UNEM), centrale syndicale arbitrairement interdite, la vie d’Ezedine est gravement menacée.
En effet, après son arrestation, il a été enfermé à Taza dans une petite cellule avec des dizaines de prisonniers de droit commun dont la majorité relève de la psychiatrie. Il est victime de tortures tant physiques que morales et de coups et blessures.
Il a entamé une grève de la faim depuis le 19 décembre 2011 et son état de santé est jugé très préoccupant. Ses parents, qui ont fait part de leurs craintes à ce sujet, sont actuellement menacés.
A 120 km de là, quatre autres étudiants de l’université de Fez : Ibrahim Saidi, Mohamed Ghaloub, Mohamed Fettal et Mohamed Esaghdidi sont détenus à la prison d’Aïn Kadouss. Ils ont également entamé une grève de la faim depuis le 23 janvier dernier pour protester contre leurs conditions de détentions inhumaines et indignes.
L’un d’entre eux, Mohamed Ghaloud, a subi de graves sévices sexuels lors de son interrogatoire. Ils étaient d’ailleurs perceptibles pendant son audience devant le juge.
Les autorités marocaines n’ont pas encore réagi devant ces graves violations des droits humains.
Le seul crime de ces cinq étudiants marocains est d’avoir un engagement militant au sein de l'UNEM et d’être des défenseurs des droits de l’Homme au Maroc.
C’est pourquoi je vous demande d’user de tout votre pouvoir auprès des autorités marocaines afin que ces cinq jeunes soient libérés au plus tôt, il en va de leur vie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d’État, l’expression de mes salutations les meilleures.
 André GERIN, député
Malheureusement, il n'y a eu aucune réactions à toutes ces lettres. M. Juppé continue à proclamer son admiration pour ce Maroc vraiment exemplaire...Lire cette littérature de palais ...
M. Juppé continue à apporter des subventions et n'a certainement pas lu "Le Roi prédateur", sinon il saurait que ces continuelles nobles subventions françaises et européennes n'améliorent en rien le quotidien du peuple marocain de plus en plus paupérisé alors que le "roi des pauvres" caracole parmi les plus riches de la planète, mais qu'elles vont augmenter la colossale fortune personnelle de son ami le roi...ce qui peut-être ne ne dérangerait même pas !

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