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mardi 6 septembre 2011

Le Mouvement du 20 février / La véritable «Exception marocaine»


par Mohammed Belmaïzi,6/9/2011

Depuis l’instauration du Mouvement du 20 février, avec son organisation exceptionnelle et sa formidable maturité, le Makhzen n’a cessé de détourner le sens de ce soulèvement populaire. Il a su ameuter les « intellos de service » en les soudoyant avec des sommes faramineuses. Et on a vu le ‘génie’ de ces « intellos de service » corrompus, s’exprimer contre les aspirations du peuple, en le réduisant à un amas d’ignorants et d’illettrés ne méritant point de citoyenneté ni de démocratie (?!). Leur omniscience a prédit l’essoufflement de ce mouvement. Or leurs analyses qui ne diffèrent point de celles du discours colonial, est une insulte à la raison et à la pensée. La « science coloniale » nous a, d’ailleurs, accoutumé à ce genre de mépris et d’offense.

L’un de ces notables « gardiens du temple » a cru faire œuvre d’originalité en révélant que le corps politique marocain est « désamorcé » et ne peut garantir une complète démocratie dans notre pays. Sous-entendu que seul le monarque de droit divin Mohamed 6 est habilité à monopoliser tous les leviers du pouvoir. Cet intello de service omet de souligner que la monarchie, ses élites incultes et la clique des partis officiels forment le roc et l’armature du ‘Parti Unique’ (que la Constitution marocaine interdit et condamne par ailleurs !!). Il oublie ce que dit l’un des très proches de la famille royale à propos de ce lien diabolique étroit entre la monarchie et les partis politiques officiels, à propos de l’ère de Hassan II : Hassan II « s'est servi de l'argent pour rendre dépendants beaucoup de leaders qui pouvaient être achetés. Pour lui, l'argent était un élément de pouvoir. Il tenait les gens comme cela ». Et cela n’étonne plus personne de voir la fameuse koutla des partis marocains se prosterner devant le Dirham !

A ce sujet la tradition de corrompre perdure actuellement et le peuple le sait très bien. C’est pourquoi, il fait irruption dans la rue pour faire entendre sa voix et imposer sa noble « culture de la contestation ».

Depuis le 20 février, cette « culture de la contestation » s’installe d’une manière durable sur le territoire et dans l’imaginaire des gens. Même durant les vacances et durant le ramadan, l’étincelle ne s’est jamais éteinte. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes et lieux. Et tous les soirs du ramadan, les réjouissances (chants, slogan, danse, théâtre…) et les rencontres se sont cristallisées autour de la contestation contre la gouvernance dévoyée et la déliquescence de l’Etat qui met l’Etat de Non Droit dans la sphère de la sacralité.

S’il y a « une exception marocaine », elle ne peut se situer que dans cette « culture de la contestation » qui ne cesse de grandir et jamais ne cesse d’exiger que le Makhzen dégage! Que l’Etat de Droit s’instaure !
https://www.facebook.com/note.php?note_id=268570729828615

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