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mercredi 10 août 2011

Un autre martyr : méprisé, privé de son gagne-pain, le jeune Hamid s'immole par le feu ..

Par Ali Fkir, 9/8/2011
Pourquoi Hamid Kanouni a-t-il décidé de quitter tôt son "pays"?

 Hamid est né en 1984

- Marchand ambulant à Berkane (L'oriental du Maroc): il a une "charrette" de misère qu'il pousse toute la journée dans le but de "gagner" quelques dirhams

- Comme des millions de MarocainEs qui essaient de survivre par le "bricolage économique", Hamid Kanouni est quotidiennement victime des agissements dégradants des forces de "l'ordre" ( extorsion d'argent, insultes, bastonnade, confiscation de la "marchandise"...)

- Le dimanche 7 août 2011, poussant avec peine sa charrette (il ne peut ni manger ni boire, le ramadan et la loi obligent), il est attaqué par des éléments des forces de "l'ordre" ( la hantise du "petit " peuple qui essaie de survivre grâce à l'informel rudimentaire, l'économie "nationale" étant complètement en panne).

Malmené, insulté, Hamid voit sa marchandise confisquée avec la brutalité qui accompagne ce genre d'opérations.

- Hamid se dirige vers l'arrondissement de la police , pour faire valoir ses droits de citoyen agressé et pillé, pour réclamer justice.
- Traité comme un malpropre, entendant des paroles dégradantes, il constate que son bien est définitivement confisqué. Convaincu qu'il n'y a plus (pour lui ni ses humbles semblables) de justice dans "son propre pays", IL DÉCIDE DE QUITTER DÉFINITIVEMENT CE PAYS ( "son pays" censé lui garantir ses droits de citoyenneté les plus élémentaires). IL S'ARROSE D'ESSENCE ET ALLUME LE FEU. Perdant tout espoir dans la "justice de son pays", Hamid Kanouni s'immole, quitte définitivement sa "patrie" après avoir "rendu son âme " dans un hôpital de Casablanca le lundi soir, 8 août 2011.


« C'est la hogra. Ils m'ont méprisé. Mon gagne-pain est perdu ». C'était la dernière phrase qu'a prononcée Hamid El Kanouni, le vendeur ambulant, qui s'est immolé dimanche soir dans la ville de Berkane (supplément d'information envoyé par un lecteur)
Le cri des humbles nous interpelle!

1 commentaire:

  1. « C'est la hogra. Ils m'ont méprisé. Mon gagne-pain est perdu ». C'était la dernière phrase qu'a prononcée Hamid El Kanouni, le vendeur ambulant, qui s'est immolé dimanche soir dans la ville de Berkane.

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