Par Irane Belkhedim, 9/10/2010
Revenue des camps sahraouis où elle a parlé avec des représentants de la population sahraouie, des associations algériennes et locales, Mme Sirrar Mihibi, présidente de l’Organisation africaine des femmes, a indiqué que cette rencontre a été fructueuse.
Alger (Le Soir) -«Je souhaite rencontrer le président algérien pour lui raconter toutes les atrocités que vit la population sahraouie», a-t-elle indiqué hier au Forum d’ El Moujahid, ajoutant qu’il a été décidé d’organiser une conférence internationale à Abuja, capitale du Nigeria, les 28 et 29 juin 2011 autour de la question. «L’Organisation africaine des femmes soutient cette cause. Nous avons vu ce qui se passe dans les camps. Ce sont des crimes injustes», a-t-elle estimé.
La rencontre d’Abuja aura un caractère international. Elle réunira, selon Mme Sirrar Mihibi, des militantes du monde entier, des présidents d’Etat et des personnalités importantes. «Nous mobiliserons la presse internationale car, ailleurs, l’on ne sait pas ce qui se passe dans ces camps. Des gens viendront de l’Amérique du Nord et du Sud pour soutenir la cause. Ce sera grandiose. Ensemble, nous serons mobilisés pour libérer la dernière colonie africaine. » Organisée par l’association Michaâl Chahid, cette conférence réunit beaucoup de personnalités, notamment le P/APC d’Alger-Centre, Tayeb Zitouni, et le commandant général des Scouts algériens, Noureddine Benbrahem. Ces deux responsables ont rappelé le soutien inconditionnel de l’Algérie au Sahara occidental. «Notre objectif est la libération du Polisario», a insisté Noureddine Benbrahem.
Ibrahim Ghali, ambassadeur du Polisario en Algérie, Ahmed Amine Ahmed, ancien chef du gouvernement sahraoui, ont félicité la position de la presse algérienne, privée ou étatique, pour avoir toujours soutenu la cause du Sahara occidental. «35 ans, c’est trop ! Depuis 1975 ? Les Sahraoui en ont marre. Ils veulent une solution. Ils veulent la liberté En 2007, ils ont opté pour l’autodétermination. Mais le Maroc n’en veut pas et joue sur ça. A ce jour, nous comptons 132 détenus. 19 d’entre eux passeront par un tribunal militaire et nous n’avons pas le droit de les contacter. 25 sont d’anciens prisonniers et 7 ont été accusés de menacer la sécurité du royaume», affirmé Ahmed Amine Ahmed.
Une conférence internationale au Nigeria pour soutenir la cause sahraouie
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