Hier soir, le préfet de la Corrèze a tenté d'arrêter une jeune marocaine à Brive. Elle s'est jetée par la fenêtre du 2ème étage. Actuellement elle est à l'hôpital. Cette jeune fille entrée régulièrement en France, divorcée pour violences conjugales, recueillie plusieurs semaines à Solidarelles (accueil spécialisé de l'hôpital de Brive). Depuis le printemps, elle travaille en CDI et la préfecture refuse de lui renouveler un nouveau titre de séjour. En octobre, nous avons rencontré le préfet qui, faisant lui-même référence à la circulaire Sarkozy de 2002 sur la régularisation des femmes immigrées victimes de violence conjugale après leur arrivée en France, s'est déclaré prêt à revoir sa position en faveur de Saadia.
Sa réponse est parvenue hier soir sous la forme dramatique d'une intervention de police.
Rassemblement à la préfecture aujourd'hui
vendredi 10 décembre à 14h
Le rassemblement sera suivi d'un point presse.
source RESF 19
Selon la préfecture, citée par le quotidien la Montagne, la police n'était pas envoyée par le préfet, mais par le procureur, pour une affaire de travail illégal qui n'avait rien à voir avec une expulsion ni avec cette personne. Donner des infos inexactes ne peut que décrédibiliser les luttes pour les droits des immigrés. Il faudrait rapidement rectifier l'information, mais ça fait déjà trois jours!
RépondreSupprimerLa section LDH de Tulle a effectivement relayé sur la liste d'information *interne* de la Ligue des Droits de l'Homme nationale ce communiqué de RESF 19.
RépondreSupprimerMême s'il n'est pas exclu que la police ait été envoyée par le procureur pour une affaire de travail illégal, comme le précise la préfecture de la Corrèze dans un communiqué, on peut cependant observer que :
- ce "contrôle" fait suite à une opération de police, tout à fait comparable, qui a eu lieu le 14 novembre dernier dans un autre établissement corrézien et qui s'est traduite par une expulsion vers la Turquie.
- on comprend dans ces conditions la panique de Saadia, d'autant que sa situation était bien connue des services de la Préfecture, puisqu'elle avait été évoquée au cours d'une réunion avec le Préfet le 28 septembre dernier.
Erwin Bliesenick, président section LDH de Tulle